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Commentaire de Z

sur Quand ma grand-mère avait raison


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Z 28 avril 2006 12:00

Votre vision des choses est un peu effrayante, avec d’un côté les faibles et de l’autre les forts, comme s’il s’agissait de 2 catégories fixées à la naissance et sans passerelle pour passer de l’une à l’autre. Ou alors avec une passerelle qui va dans un seul sens, pour passer des faibles aux forts, si seulement on se donnait les moyens de faire fructifier sa chance.

Les solutions que vous semblez préconiser (en gros : plus de libéralisme, « s’ouvrir sur le monde » comme vous le dites si joliment) auront pour effet de rendre les forts plus forts sans rendre les faibles plus forts. D’ailleurs pourquoi ne remplacez-vous pas « fort » par « riche » et « faible » par « pauvre », car c’est bien cela que vous voulez dire ? Vous préconisez cette solution parce que vous pensez faire partie de la catégorie des forts, et définitivement. Mais les aléas de la vie peuvent vous faire changer de catégorie, ce que je ne vous souhaite pas. C’est pour cela qu’un système de protection des faibles tel que le nôtre est le plus humain. Peut-être pas le plus rentable d’un point de vue économique, et alors ?

« Faut-il blâmer la personne qui crée son entreprise et qui réussit à gagner très bien sa vie ? » Et bien tout dépend de la nature de cette entreprise. Si c’est une entreprise qui crée des produits ou services dont les gens n’ont pas besoin et qui réussit quand même à les imposer aux personnes les plus faibles par l’intermédiaire d’un matraquage publicitaire (je caricature), alors clairement oui, il faut le blâmer. Les faibles n’ont qu’à pas être manipulables, me direz-vous, c’est à eux de se responsabiliser. C’est un point de vue, que je partage en partie dans mes moments de cynisme. Mais le reste du temps, j’ai plutôt tendance à penser que les entreprises ont une responsabilité sociale que bien souvent elles oublient d’assumer (tant qu’elles font du chiffre après tout, à quoi bon se poser des questions éthiques à la con), et qu’on sacrifie beaucoup trop à l’économisme.

Eriger en exemple celui qui gagne beaucoup d’argent grâce à son travail, son astuce, son sens du business, n’est pas un projet de société intelligent.


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