@Adriencha
« pour rétablir la vérité déformée par Jésus et Moise » Si Jésus et Moïse avaient déformé la réalité, ils ne pourraient pas être prophètes... En fait, l’affirmation de déformation est toujours ambigüe et mal fondée. Il s’agit soit d’une déformation du texte originel, soit d’une incompréhension. De toutes façons, cette accusation n’a jamais pu être démontrée.
« c’est pour cela qu’il n’est pas nommé dans le Coran »
Muḥammad est cité quatre fois dans le Coran (s3,144, s33,40, s47,2 et s48,29) et la sourate 47 porte le titre de Muḥammad. On trouve également d’autres termes tels que messager (s5,83 et s36,3), avertisseur (s35,42) ou serviteur que les Musulmans associent à Muḥammad. Dans une des traductions que j’utilise, le mot Muḥammad est utilisé une cinquantaine de fois entre parenthèses pour signifier qu’il s’agit bien de Muḥammad, mais ces citations ne sont pas dans le texte original ; il s’agit d’une interprétation du traducteur. de toutes façons ʿĪsā est cité beaucoup plus souvent avec en plus le titre de Messie qui ne signifie plus grand choses aux Musulmans contemporains. J’ai d’ailleurs du mal à associer ʿĪsā à Jésus, car ce n’est pas le même nom. ʿĪsā correspond à Esau et c’était une déformation des Juifs rabbanites pour ne pas prononcer « Dieu sauve » en parlant de Jésus !
Quand aux citations de Muḥammad, cela peut être soit des versets écrits après 684 (date de la première inscription incontestable de ce nom), soit la déformation du mot mḥmd qui peut signifier « le désiré » (et non « le loué » selon l’arabe moderne) tel qu’il aurait pu être écrit sur les textes primitifs. mḥmd sans m doublé (tel qu’il est écrit sur le dôme du Rocher construit en 691) semble confirmer cette hypothèse et qui pouvait être désiré à cette époque sinon Jésus qui devait revenir très rapidement après avoir été mis de côté par Allah lui-même ?
« c’est l’impossibilité de critique de l’islam de manière scientifique »
Depuis Christoph Luxenberg, il a plusieurs thèses de doctorat qui confirment ses hypothèses. Il ne se passe pas une année sans qu’une nouvelle thèse ajoute encore un pierre à la critique. Nous attendons toujours les thèses contradictoires. Il est certain que ce travail fera évoluer l’islam qui joue sa propre existence, même s’il faudra plusieurs siècles pour cela. En attendant, les musulmans contemporains ne sont pas responsables de ce qui s’est passé à la naissance de l’islam et nous ne pouvons leur en tenir rigueur. D’ailleurs, beaucoup d’interprétations du Coran qui ont cours aujourd’hui ont refusé de prendre en compte ce qui paraît insupportable aux non-Musulmans dans le Coran. C’est sans doute un réflexe de survie face à l’islam imposé par les colonisateurs arabes.