@njama
ʿĪsā pour Jésus ? ʿĪsā n’est pas la traduction de Jésus qui serait en arabe Yashoua’ ou Yasūʿ comme le disent les Chrétiens arabes. Il s’agit plutôt de Esau (frère de Jacob) qui est le père des Edomites, ennemis héréditaires d’Israël. Les Hébreux qui ne pouvait prononcer sans s’étouffer « Dieu sauve » en parlant de Jésus on supprimé une lettre de son nom, ce qui a donné Esau. Du coup, les Musulmans arabophones qui ne s’attendent pas à le voir là, risquent de ne pas le reconnaître et vont demander à voir Muḥammad à la place.
« la seule pierre d’achoppement entre christianisme et islam porte sur la Trinité »
Le péché le plus grave dans l’islam est le péché d’association, pire que le meurtre. Or les Chrétiens associent Jésus et l’Esprit Saint à Dieu. Parfois l’Esprit Saint est remplacé par Marie (dans la sourate 5), mais ça c’est une coquille des scribes abbassides qui n’ont pas compris l’humour du texte. L’Esprit-Saint est au féminin en syriaque et les Chrétiens syriaques avaient l’habitude de dire « L’Esprit-Saint, mère de Jésus » sans douter un seul instant que Marie est bien la mère de Jésus. Cette phrase a été reprise sans le recul nécessaire dans le Coran.
Si l’Arianisme a été condamné en 325 au concile de Nicée, Constantin est celui qui a convoqué le concile, pas celui qui a dicté ses décisions.
Sur l’histoire du dogme de la trinité, celui-ci transparaît dès l’écriture des Evangiles. L’opposition à ce dogmes viendra de sectes judéo-chrétienne qui continue à suivre la loi juive. La première contestation sera sur la divinité de Jésus, en particulier par les Ebionites, mais ce dogme est vivement condamnée, par exemple par Justin de Néapolis dans « le dialogue avec Tryphon » en 145. Il sera bientôt suivi par Hegesippe puis par Irénée de Lyon dans « Adversus Haereseis » (Contre les Hérésies). Le concile n’a donc fait qu’officialiser une position qui était de plus en plus claire pour l’Eglise.
Dans l’Eglise Catholique, aucun dogme n’est figé dans le marbre pour l’éternité. L’interprétation que nous faisons de l’écriture évolue en fonction des connaissances que nous pouvons engranger et des enseignements que nous pouvons recevoir directement du Christ ou de l’Esprit-Saint. Le Christ a affirmé qu’il continuerait son enseignement après sa résurrection.
« N’oubliez pas les Unitariens, pourtant chrétiens, ne croient pas non plus aux trois hypostases »
Pour moi, le fait d’être chrétien ne proviens pas de l’affirmation de dogmes dont le contenu peut évoluer, mais de la capacité de communion avec le Christ et l’Esprit-Saint. Cette communion se transmet dans la relations avec d’autres personnes et en particulier d’autres communautés chrétienne et est donc assez simple à déceler. La haine et l’indifférence sont des marqueurs sûrs de l’absence du Christ et de lEsprit-Saint alors qu’une personne qui rayonne de la joie et l’amour du Christ sera identifiée comme chrétienne. Pour les Unitariens, je ne vois pas comment ils peuvent rayonner de l’amour du Christ, s’ils nient sa divinité. La divinité de Jésus est affirmée par lui-même selon les Evangiles, il me semble difficile de se prétendre Chrétien dans ces conditions. On ne peut faire son marché dans les Evangiles et ne prendre que ce qui semble le plus intéressant.