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Commentaire de jjwaDal

sur Japon : la réussite incomprise des Abenomics


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jjwaDal jjwaDal 25 août 2018 12:41

Il y a un moment que je suis arrivé à la conclusion que tout ce qui peut relever des missions que l’Etat se donne pour maintenir et développer une société viable et sereine, devrait se faire à coût marginal, voire nul. Mission d’éducation, santé, infrastructures énergétiques, voirie, recherche publique, etc.
Classiquement, c’est l’impôt (direct et indirect) et l’emprunt (sur les marchés financiers, ce qui revient à se faire rançonner avec la complicité des agences de notation US) qui donnent ces moyens financiers.
Mais que se passerait-il, si l’Etat demandait à sa banque centrale de lui fournir ces moyens à taux zéro (à prix coûtant disons, puisqu’il faut payer le service rendu) , tout ou (grande) partie ? Baisse de l’imposition et on oublie les marchés financiers et l’usure. Et si cela ne suffisait pas ? Bien, la banque centrale qui prête 10 milliards à son Etat pour disons 20 ans doit récupérer cette somme à échéance. Mais vu qu’elle a le pouvoir de création monétaire, elle peut créer la somme équivalente et considérer que l’emprunt est remboursée... Bien sûr cette somme ne doit pas quitter la Banque Centrale, ce qui revient à gonfler son bilan (de plus en plus de prêts et de plus en plus de création monétaire), sinon on va vers l’hyperinflation et ces sommes ne doivent pas directement gonfler le pouvoir d’achat des Japonais. Mais soigner, éduquer, former, prendre soin des âgés, peuvent se faire de cette manière. A partir du moment où la balance extérieure est quasi à l’équilibre, on ne peut accuser les Japonais d’acheter à l’extérieur du pays avec « de la monnaie de singe » mais concrètement on peut sans doute faire énormément avec ce type de formule.
Evidemment cela réduit le champ du privé et donc l’orthodoxie actuelle (que l’histoire jugera comme une des pires foutaises sorties de l’esprit humain), qui concrètement prive la majorité pour rendre obèse financièrement une minorité s’y oppose.

Le pire écueil qui nous guette en économie est l’uniformité de la réflexion, face à des problèmes nouveaux. Le « TINA » est à cet égard une recette imbécile pour parvenir inévitablement au désastre.
Le capitalisme des années 50/60 passerait pour une approche communiste de l’économie, vu l’approche actuelle des problèmes...

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