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Commentaire de Étirév

sur Jahana et Poonam, victimes indiennes de la haine des femmes


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Étirév 28 septembre 2018 15:07

La Femme et l’évolution religieuse de l’Inde.

La vie primitive aux Indes comme partout, représente le premier âge de l’humanité, l’enfance, l’adolescence, la première jeunesse.

Les enfants de cette grande famille humaine pratiquaient l’agriculture, ils avaient de nombreux troupeaux qu’ils faisaient paître dans de vastes plaines. C’était la grande vie, simple et naturelle. C’est là, sous un beau climat, au milieu d’une splendide végétation que se déroulèrent les premières scènes du drame humain.

On vit en s’aimant, la discorde n’est pas née. Les hommes sont des frères.

Ce qui commande, c’est la Loi éternelle qui avait appris que l’« Esprit » naît chez la Dêva (la Femme), pendant qu’elle avance dans son évolution. C’est pour cela que son nom signifie « Lumière ».

C’est pour expliquer les lois de la Nature, aperçues spontanément par l’Esprit de la Dêva, que fut composé le grand livre sacré de l’Inde, le Véda.
Aussi, c’est aux Indes que la réaction contre la Femme commença. C’est là que pour la première fois on osa déclarer qu’elle ne doit jamais faire sa volonté, mais celle de l’homme. Loi barbare, venant contraster avec le mot sublime de l’homme jeune qui avait dit à la Femme divine : « Que ta volonté soit faite et non la mienne  ». Cela jeta l’Indienne dans un océan de douleur.
Ce siècle renferme d’importants événements. Dans tous les pays à la fois un ferment de révolte s’était produit et avait amené un changement profond dans le régime social et dans la religion. Partout, la caste sacerdotale s’emparait du pouvoir, le prêtre se dressait en face de la prêtresse et prétendait diriger le culte à sa place. Il érigeait des temples à de nouveaux dieux et dans ses temples enseignait un dogme sacrilège ou bouffon, qui n’était souvent qu’une altération grossière de la science primitive qu’il ne comprenait plus et à laquelle il mêlait toutes les fantaisies de son imagination, créant ainsi le surnaturel par un besoin d’exagération qui naît dans les cerveaux mal équilibrés.
L’histoire nous montre les phases diverses que traverse « l’erreur » à travers les cultes nouveaux ; on peut la suivre de siècle en siècle, car, à partir du VIème siècle, l’histoire est ouverte et un grand nombre d’auteurs sont venus tour à tour y inscrire les fastes du régime masculin, sous ses deux formes : sociale et religieuse.
Ce siècle est une date fatale dans l’humanité. C’est le point de départ de la plus grande révolution qui se soit produite dans le monde, le premier pas vers l’abîme. Cette date marque l’ère de mensonge, de crime qui durera si longtemps et qui laissera dans les cerveaux humains une tare ineffaçable. Dès ce moment, le sombre esprit du mal va régner sur la terre. L’homme, en supprimant la direction, morale de la femme, se crut libre de suivre toutes les impulsions de son instinct, que la raison féminine entravait. Ce fut le règne de la force. Il donna libre cours à ses passions brutales, despotiques, sanguinaires. On vit partout se produire des actes de cruauté, de bestialité, de débauche justifiés par les cultes nouveaux ; des tueries de tous genres, soit qu’on les appelle «  des sacrifices », soit qu’on les appelle « des guerres ». En même temps commençait la terreur des faibles.
Ce fut le début de l’âge de fer. Il y eut un déchaînement général des passions dans le monde entier. La volonté de l’homme s’élevait au-dessus de toute loi morale et prétendait tout dominer. On ne reconnaissait plus d’autre autorité que la force.

L’homme dominateur, ayant fait la conquête de l’Inde, y trouva des peuples primitifs, c’est-à-dire gynécocratiques, dont il fit ses esclaves ou qu’il chassa devant lui et dont, par la suite, il ne parla qu’avec dédain et mépris ; il en fit une race inférieure qu’il appela les Dasyous. Cet homme conquérant, c’est Ahriman, le mauvais principe formant des hordes masculines qui vont envahir graduellement l’Inde, la Perse, l’Afrique, l’Europe, exterminant les populations qu’il rencontrait au point de faire naître dans les pays conquis un monde nouveau de sang mêlé.

Si bien qu’après avoir été longtemps errants, ils finirent par se cantonner dans les anciennes nations en y formant de nouveaux groupes ethniques qui prirent les noms d’Hindous, Perses, Grecs, Latins, Germains et Slaves.

Cette invasion des hommes forts a été surtout une révolution morale puisque ces conquérants ont voulu faire régner leurs idées et leur morale masculines qui renversent les idées et la morale féminines.

Ce fut le commencement de l’âge noir.

Cependant, cette race orgueilleuse allait se déclarer supérieure et se donner à elle-même toutes les qualités.

C’est vers l’an 1000 avant notre ère que se produisirent les grandes émigrations qui transportèrent des émigrés dans la vallée de Saraswatî.

Ceux qui restèrent maîtres du pays changèrent complètement l’esprit de la Religion, ils en modifièrent la base fondamentale, c’est-à-dire les questions fondées sur la loi des sexes. L’homme conquérant cherche toujours à imposer les lois de sa physiologie et de sa psychologie ; mais le changement ne pouvait pas se faire brutalement ; il y eut partout une période de transition.

Suite…


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