Un autre camion piégé a attaqué l’immeuble du Drakkar...
DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS
AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES
la commission d’enquête sur l’attentat n’a jamais vu le jour
une omerta suspecte !
Attentat du Drakkar : qui a tué les paras français de Beyrouth en 1983 ?
Trente
ans après l’attentat du Drakkar, qui causa la mort de 58 soldats
français et d’une famille libanaise, des survivants doutent de la thèse
de l’armée.
DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS
Ce compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives
officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés
par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du
Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et
Dominique Grattepanche non plus. « Je n’ai pas vu de camion », assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé.
Omer Marie-Magdeleine était adjudant d’unité. Ce rescapé était chargé
de la protection du bâtiment. Le matin encore, quelques minutes avant
l’explosion, le gradé avait supervisé le dispositif qui se composait
notamment de six armes antichars et de deux mitrailleuses lourdes 12.7. « Le
bâtiment était entouré d’un mur et protégé par des levées de terre,
explique-t-il. La rue était barrée des deux côtés. L’immeuble était
protégé par une chicane et des barbelés. Il n’y avait aucune possibilité
qu’un camion puisse passer sans être remarqué. »
D’autres militaires français étaient installés dans un immeuble
voisin, baptisé Catamaran et situé à moins de 100 mètres. Ces hommes se
sont précipités sur le balcon après l’explosion du bâtiment américain.
Deux minutes plus tard, Drakkar, qui était dans leur axe de vision,
explosait. Aucun n’a vu de camion.
Le plus étonnant dans l’affaire est que ces témoins directs n’ont
jamais été entendus au cours de l’enquête. De même, les survivants
furent mis à l’isolement par l’armée, avec interdiction de parler à
quiconque.
AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES
[...]
En novembre 1989, des députés avaient demandé « l’établissement d’une commission d’enquête sur l’attentat ».
Elle n’a jamais vu le jour. Personne n’a répondu aux interrogations
soulevées depuis trente ans par les familles des victimes, comme celle
du lieutenant Antoine de La Bâtie.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/23/qui-a-tue-les-paras-francais-de-beyrouth-en-1983_3501317_3224.html