S’agissant d’un article consacré à M. Jung, je souhaiterai attirer l’attention des lecteurs à propos de deux symboles orientaux que M. Jung interprète de manière erronée et, j’imagine, de manière totalement involontaire.
Il s’agit du Yin et du Yang figurant dans le deuxième livre sacré des chinois.
Ce livre, très curieux, ne contient que des lignes. On les appelle les Trigrammes du Yi King.
Ces lignes sont une représentation symbolique des deux principes de la philosophie chinoise : l’un masculin et ténébreux, le Yin, l’autre féminin et lumineux, le Yang. (ce qui est le contraire des explications conventionnelles)
Souvent le Yin est placé sur une bande obscure, le Yang sur une bande claire. Ces deux principes, base de tout ce qui est social, se retrouvent partout chez les Chinois. Le principe masculin est divisé, ce sont les deux vies de l’homme (spirituelle et sexuelle) ; le principe féminin est indivis.
Puis ces deux principes se divisent et vont former quatre images. La division féminine se fait par en haut, la division masculine par en bas.
Et en les divisant encore, on aura huit Koua.
Plusieurs savants se sont occupés de donner une signification à ces lignes, auxquelles les lettrés témoignent un profond respect en avouant, cependant, qu’ils n’en comprennent pas le sens.
Quelques-uns font servir ces symboles aux pronostics et à la magie. Un lettré en a fait un instrument de musique. Tous en font grand mystère.
Le Yi King