@Christian Labrune
L’antisémitisme est un phénomène politique de la fin du XIX° siècle, de même que le sionisme, je ne vous l’apprends pas. De même que le communisme.
Auparavant il n’y eut que de l’anti-judaïsme, avec des discriminations plus ou moins prononcées suivant les latitudes, dont les Juifs ont fait les frais.
Si vous sortez de ces évidences historiques fort documentées, et sémantiquement caractérisées et distinctes il est inutile de poursuivre, vous ne ferez pas avancer le sujet. Dans sa formulation, le nouveau concept « d’antisémitisme » naît en Allemagne en 1879 sous la plume d’un journaliste, restez dans le contexte politique de son émergence, le XIXe siècle, la montée des nationalismes de tous poils un peu partout, au lieu de tout embrouiller.
Votre crainte serait peut-être que l’on banaliserait le concept d’antisémitisme du XIX° s. en Allemagne, pour le ramener à ce qu’il fut, et que vous lui préfériez qu’il signifierait la haine (ancestrale) des Juifs qui aurait soi-disant justifier l’entreprise sioniste.
Notez que par exemple le sionisme a été considéré comme l’idéologie de la classe dominante juive, car l’organisation des communautés juives n’échappait pas à une organisation de classes assez commune à l’espèce humaine, une élite bourgeoise, une classe moyenne, une classe ouvrière, cela est attesté. Ce qui laissa penser que « l’anticommunisme était la profession des sionistes », l’hypothèse paraît également cohérente, et si elle n’explique pas tout, on peut admettre un certain degré de concommittance au phénomène sioniste.