@Ecométa
D’accord avec vous sur l’historique. C’est essentiellement la spécialisation (avec l’augmentation des connaissances qu’elle entraîne) qui a permis les gains de productivités ... et la perte d’autonomie.
Cependant, on arrive à une époque où le travail disparaît, où notre temps libre réellement libre augmente également et tout cela « grâce » aux machines. Il ne faut pas se voiler la face, le nombre de spécialistes (dont je fais partie : électricien de formation) qui n’ont absolument pas trouvé dans leur domaine et ont fait des choses parfaitement improductives à la place (« jobs de merde ») est gigantesque. Je crois que l’on peut se permettre de demander à chacun un peu de temps pour les travaux (peu valorisants) mais nécessaires aux besoins vitaux et laisser le temps libre pour pratiquer ses passions (on a peu de chances d’imiter le grand bond en avant Chinois, d’une toute autre époque).
Le fait de créer un revenu universel va créer un schisme définitif entre ce que l’on appellera les assistés et les travailleurs encore capables d’être compétitifs. Et la société de classe élitiste dans laquelle on se trouve aura une vraie raison d’être. Un enfant qui n’aura jamais vu travailler ses parents aura très peu de chances de passer dans l’autre classe.
Mais vous avez encore raison, la recherche d’autonomie est indispensable à un minimum de liberté. En fait, aujourd’hui, à moins d’entrer dans les ordres (et donc d’être obligé de croire en certaines choses : pas vraiment libres), ils n’existent pas de « communautés » autres que privés (entreprises) pour combler nos besoins (élémentaires et autres) et nous donner un certain sentiment de liberté, d’autonomie. L’individualisme tel qu’on le pratique nous permet de penser librement, mais nous montre à quel point nous sommes dépendants de la collectivité et fragiles (diviser pour régner).