Des preuves supplémentaires de l’efficacité du Gardasil
Un autre récent article de Gangjian Guo et al. publié dans l’American Journal of Preventive Medicine,
indique que le taux de cancer du col de l’utérus chez les jeunes femmes
a diminué après l’introduction du vaccin contre le VPH aux Etats-Unis.
Le vaccin a été introduit pour la première fois en 2006 aux Etats-Unis,
initialement, uniquement chez les femmes.
Les chercheurs ont analysé les données de 2001 à 2014 sur les femmes âgées de 15 à 34 ans des registres du CDC National Program For Cancer (NPCR) et des programmes du National Cancer Institute Surveillance, Epidemiology, and Results
(SEER) qui suivent de près l’incidence du cancer aux Etats-Unis. Les
données combinées du NPCR et du programme du SEER incluent des données
sur l’incidence du cancer et sur la population des 50 états, du district
de Columbia et de Porto Rico, fournissant des informations sur plus de
24 millions de cas de cancer.
Les résultats sont impressionnants.
L’incidence annuelle moyenne du cancer du col de l’utérus chez les
femmes âgées de 15 à 24 ans est passée de 8,4 pour 1 million en
2003-2006, avant l’introduction du vaccin, à 6,0 par million en
2011-2014. Cela représente une réduction statistiquement significative
de 29% du risque de cancer du col de l’utérus. Les auteurs ont également
signalé que les taux des carcinomes micro-invasifs des cellules
squameuses du col de l’utérus (SCC) et non-SCC ont baissé, avec une
forte diminution après 2009.
Les auteurs ont conclu que :
"Cette
étude a révélé une diminution significative de l’incidence du cancer du
col de l’utérus chez les jeunes femmes après l’introduction du vaccin
contre le VPH. La forte diminution observée de l’incidence du cancer du
col de l’utérus chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ne
résulte probablement pas uniquement de modifications du dépistage du
cancer du col de l’utérus, ce qui suggère que la vaccination contre le
VPH est au moins en partie responsable de la réduction de l’incidence du
cancer. Ces résultats constituent une preuve supplémentaire de
l’efficacité de la vaccination contre le VPH dans la prévention du
cancer du col de l’utérus.
Ceci
est important car, malgré les preuves antérieures de l’efficacité du
vaccin anti-VPH contre les infections à VPH, les verrues génitales et
les lésions du col de l’utérus, il est essentiel de connaître son effet
sur la cible visée, le cancer du col de l’utérus."