INFECTION N’EST PAS CANCER ! A propos du papillomavirus et du cancer du col utérin
On compte les infections et/ou les anomalies au frottis et on en conclut cancer !
L’article écossais de la désinformation actuelle n’a pas examiné le nombre de cancers invasifs, mais seulement les taux des infections à HPV et ceux des anomalies bénignes lors de frottis de dépistage pratiqués à 20 ans !
Concernant les infections à HPV, la Haute Autorité de Santé a rappelé[13] en France que « les infections à HPV[14] liées à l’activité sexuelle, sont extrêmement fréquentes et que la plupart de ces infections, ainsi que les lésions épithéliales qu’elles induisent, régressent le plus souvent spontanément ». De fait ces infections, qui atteignent à un moment ou un autre 90% des femmes sexuellement actives, ne causent aucun trouble ni aucun symptôme et guérissent sans traitement dans 90% des cas en moins de deux ans. Le taux d'infection n'est pas prédictif de cancer ultérieur.
INFECTION N’EST PAS CANCER !
A propos du papillomavirus et du cancer du col utérin
Par le docteur Gérard Delépine, chirurgien, cancérologue, statisticien
Ne prenons pas des infections à HPV (human papilloma virus) ou des anomalies cytologiques bénignes pour des cancers et n’affirmons pas qu’elles en sont le terreau automatique.
Le socle de la désinformation en matière de vaccin anti HPV, de la fausse information pour parler mode (fake news) est l’affirmation initiale du lien direct et causal entre présence d’une infection à HPV et futur cancer. Cette affirmation ayant valu le prix Nobel à son auteur, il est difficile d’en démordre.
Or comme nous l’avons souligné dans plusieurs tribunes et dans notre livre sur ce vaccin[1], le lien de cause à effet direct entre HPV et cancer n’a jusqu’alors jamais été démontré. Et l’apparition de cancers du col (précoces) chez des femmes vaccinées qui n’ont plus d’infection à HPV va dans le sens d’une coïncidence de présence et non de causalité.
Désinformation systématique mondiale
La désinformation sur la vaccination par Cervarix (deux souches) et Gardasil (quatre puis neuf souches de virus dans le vaccin) qui ferait disparaitre le cancer du col de l’utérus de la planète, se poursuit dans tous les pays susceptibles de payer un vaccin cher (400 € en France pour les trois injections) et capables de l’imposer à travers une propagande mensongère soutenue par les états en lien avec big pharma.
Pays occidental après pays, la presse médicale sous le joug des laboratoires depuis les années 2000 publie des articles discutables, repris immédiatement par les médias grand public qui omettent les « conditionnels » de l’article princeps et en changent le sens. Le siècle nouveau semble s’annoncer comme celui de la propagande trompeuse ou mensongère.
EXEMPLES DE DESINFORMATION ACTUELLE EN ECOSSE A PROPOS DE CERVARIX
Le British Medical Journal a publié le 3 avril 2019 un article[2] souligné par un éditorial dithyrambique[3] [4] vantant l’efficacité du vaccin Cervarix (le vaccin anti-papillomavirus bivalent) « contre le cancer du col » en Ecosse, sans en apporter la moindre preuve.
Et, dès le lendemain, ces affirmations trompeuses ont été claironnées par des journalistes de SKY News[5], du Scotsman[6] et du National[7] prétendant sans aucune vérification que « le vaccin administré aux jeunes filles âgées de 12 à 13 ans a considérablement réduit le taux de cancer » [8].
Or cette « information » est totalement fausse !
Le journaliste de Sky News (qui proclame : « vous pouvez nous faire confiance » !), et ses confrères ont apparemment oublié de consulter le registre écossais des cancers qui comptabilise chaque année les cas confirmés de cancers invasifs.
Si les journalistes l’avaient fait, ils auraient constaté que, depuis la vaccination en Ecosse, le nombre de cancers invasifs du col a augmenté de 16% (de 293 en 2007 à 339 en 2016) ainsi que l’incidence[9] standardisée monde[10] passée de 8.4 en 2007 à 9.3 en 2016 (augmentation significative à 2%) [11].
Dans le groupe d’âge 20-24 ans, (cœur de cible de la vaccination en Ecosse alors qu’elles étaient âgées de 11-13 ans au moment de la vaccination), la moyenne d’incidence triennale lissée[12] du nombre de cancers du col a augmenté de plus de 100%, passant de 1.9/100000 femmes en 2006-2008 à 4.2/100000 en 2014-2016.
Et dans le groupe 24-29 ans partiellement soumis aux vaccinations de rattrapage (entre 14 et 18 ans à la vaccination), la moyenne d’incidence triennale a augmenté de plus de 30%, passant de 16.6 cancers du col pour 100000 en 2006-2008 à 21.7/100000 en 2014-2016.
QUAND ON CONFOND INFECTIONS ANOMALIES BENIGNES AUX FROTTIS ET CANCERS
Alors comment les journalistes ont-ils pu être trompés ? Parce qu’on leur a fait prendre des vessies pour des lanternes et plus précisément les infections et les anomalies cytologiques bénignes du col utérin à l’examen des frottis vaginaux, pour des cancers.
On compte les infections et/ou les anomalies au frottis et on en conclut cancer !
L’article princeps de cette désinformation n’a pas examiné le nombre de cancers invasifs, mais seulement les taux des infections à HPV et ceux des anomalies bénignes lors de frottis de dépistage pratiqués à 20 ans !
Concernant les infections à HPV, la Haute Autorité de Santé a rappelé[13] en France que « les infections à HPV[14] liées à l’activité sexuelle, sont extrêmement fréquentes et que la plupart de ces infections, ainsi que les lésions épithéliales qu’elles induisent, régressent le plus souvent spontanément ». De fait ces infections, qui atteignent à un moment ou un autre 90% des femmes sexuellement actives, ne causent aucun trouble ni aucun symptôme et guérissent sans traitement dans 90% des cas en moins de deux ans.
De plus, la découverte d’une infection par HPV chez une fille de 20 ans n’a aucune valeur prédictive de cancer au point que les partisans du dépistage utilisant les tests HPV reconnaissent tous qu’il ne faut pas les pratiquer avant 25 ans pour éviter des angoisses inutiles et des conisations abusives et dangereuses pour l’avenir obstétrical de ces femmes bien portantes.
Concernant les anomalies cytologiques découvertes au frottis et appelées abusivement CN1, CN2 et CN3, (c’est-à dire néoplasies cervicales de grades croissants), il faut rappeler que ces anomalies sont toutes bénignes. Ce ne sont pas des cancers malgré leur nom. Le seul problème est de savoir si elles font le lit d’un cancer dans les années à venir. Et ce n’est pas le cas pour leur très grande majorité.
Les CN1 (Cervical Neoplasia) représentent de simples témoins d’une infection et à 20 ans n’ont aucune valeur prédictive de cancer. La place de la CN2 parmi les lésions intra-épithéliales de haut grade est controversée car la quasi-totalité de ces lésions régresse spontanément à cet âge et de plus en plus d'études démontrent une importante variabilité inter-observateur avec une concordance faible entre pathologistes.
Les anomalies CN3 dites de haut grade ne précèdent un cancer intraépithélial que dans environ 10% des cas. Un cancer non invasif, peut-être, et dans un avenir imprécis, habituellement lointain (plusieurs années voire plusieurs décennies) qu’on dépistera par les frottis réguliers tous les trois ans.
Autrement dit, les critères d’efficacité choisis par les auteurs, valables pour juger de l’efficacité anti infectieuse des vaccins n’ont aucun intérêt pour évaluer l’efficacité anti cancer.
Ce qui n’a pas empêché les auteurs de l’article princeps de prétendre « Le vaccin bivalent est reconnu comme étant un vaccin très efficace et devrait considérablement réduire l'incidence du cancer du col utérin. Les résultats devront être pris en compte par les programmes de prévention du cancer du col utérin dans le monde entier » ou encore mais cette fois ci au conditionnel « Les découvertes complètent des études antérieures menées en Écosse et aux Pays-Bas, selon lesquelles le vaccin bivalent offrirait une protection contre la plupart des cancers du col utérin liés au VPH », sans en donner les démonstrations.
Foi, crédulité ou propagande marchande ? En tous cas le conditionnel saute dans la publicité !
En avril 2019, la quarantaine d’articles publiés dans le monde sur les « bénéfices de la vaccination », manifestement soutenus par les industriels fabricant ou commercialisant les vaccins, ne parlent que du succès sur l’infection au HPV, les verrues génitales ou les anomalies cervicales bénignes, sans préciser les résultats sur le cancer invasif du col de l’utérus dans une population en vie réelle.
Pourtant diminuer le risque de cancer invasif constitue le but officiel de la vaccination, et son seul argument de vente. Mais de fait aucun effet sur la diminution du cancer n’a été observé, bien au contraire !
Réalités de l’effet du vaccin anti HPV chez les populations largement vaccinées
On ne doit juger une action de santé publique que sur ses résultats avérés sur la population. Dans tous les pays qui disposent de registres de cancer, l’effet des vaccins anti HPV peut être dès maintenant être jugé sur l’incidence des cancers invasifs du col utérin dans les classes d’âge vaccinées à plus de 80%. Dans ces pays, aucun groupe vacciné n’a vu l’incidence diminuer. Au contraire, dans tous ces pays (Australie, Angleterre, Suède, Norvège, Ecosse) l’incidence des cancers invasifs a augmenté et parfois considérablement (parfois plus de 100% d’augmentation).
Ce résultat paradoxal angoissant a même été reconnu par certains apôtres de la vaccination comme Castanon en Angleterre[15] ou Dillner[16] en Suède qui ont prétendu, contre toute vraisemblance médicale, que des modifications du dépistage cytologique pourraient en être responsables. Il est d’autant plus troublant que dans ces pays les femmes âgées, non exposées au vaccin ont globalement une diminution d’incidence de ce cancer ainsi que les jeunes femmes des pays à faible couverture vaccinale (France, Danemark).
Les résultats angoissants de la vaccination devraient susciter en urgence une révision de la balance avantages/ risques des vaccins et des recherches indépendantes des firmes afin de comprendre les raisons de l’échec et d’adapter les recommandations actuelles à la dure réalité. On ne peut pas continuer à exposer notre jeunesse à un vaccin potentiellement dangereux[17]et encore moins lui imposer comme c’est le but probable de toute cette propagande mondiale.
[1] Hystérie vaccinale, Gardasil et cancer, un paradoxe N et G Delépine Fauves Editions 2018
[2] Tim Palmer : Prevalence of cervical disease at age 20 after immunisation with bivalent HPV vaccine at age 12-13 in Scotland : retrospective population study ; BMJ 2019 ;365:l1161
[3] Julia ML Brotherton : The remarkable impact of bivalent HPV vaccine in Scotland editorial BMJ2019 ; 365 : 1375 (Published 03 April 2019)Cite this as : BMJ 2019 ;365:l13
[4] Tim Palmer : Bivalent HPV vaccine in Scotland is having a considerable and sustained effect BMJ opinion 2019 ;
[5] James Matthews : Cervical cancer could be eliminated “within 30 years' thanks to vaccine success Sky news 4/ 4/ 2019”
[6] Kevan Christie : Scottish vaccine scheme cuts cervical cancer risk by 90 per cent The scotsman 2019 4 4
[7] National Newsdesk Study hails impact of routine HPV vaccine in Scotland The national 4 4 2019
[8] the routine HPV vaccination of girls aged 12 to 13 has caused a dramatic reduction in cancer rates
[9] L’incidence est le nombre annuel de nouveaux cas, habituellement exprimé pour 100000 femmes.
[10] Comme le risque de cancer dépend fortement de l’âge, l’incidence brute dépend de la structure démographique de la population ; Afin de permettre une comparaison adéquate des incidences d’un pays à l’autre ou d’une année à l’autre, on corrige les chiffres bruts des variations démographiques en ramenant l’incidence sur une population mondiale de référence.
[11] Ce qui signifie que l’augmentation observée a moins de 2 chances sur cent d’être due au hasard
[12] Lorsque la population examinée est trop petite et/ou que le risque dans cette population est minime, les chiffres bruts constatés subissent de grandes variations d’une année sur l’autre aboutissant une perte de puissance des tests statistiques. Pour y remédier et analyser l’évolution on recourt aux moyennes sur 3 ou 5 ans qui lissent les fluctuations dues au hasard .
[13] HAS 2017.Feuille de route. Evaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus
[14] Dont près de 200 souches virales différentes (génotypes complets) de papillomavirus infectant l'espèce humaine (HPV) sont caractérisées.
[15] Alejandra Castanon, Peter Sasienia, Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in
England a cause for concern ? Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091743517304802?via%3Dihub
[16] Dillner J1, Sparén P2, Andrae B2, Strander B3. [Cervical cancer has increased in Sweden in women who had a normal cell sample]. Lakartidningen. 2018 Jun 5 ;115. pii : E9FD.
[17] Nous n’avons pas abordé ici les effets délétères des vaccins anti HPV résumés par l’agence nationale en sept 2018 et à prendre en compte dans les politiques de vaccination généralisée et encore plus d’obligation.
Rapport de l’ANSM sept 2018 : « Au total, 406 cas de vascularites post-vaccinales, impliquant 664 valences vaccinales ont été retenus avec une prédominance de la valence grippale et de celle de l’hépatite B. (Fig.1) Il s’agit pour la plupart de cas graves (70 %) qui surviennent principalement dans deux populations : la population pédiatrique et adolescente (<25 ans) et les patients de plus de 65 ans. Ont été dénombrés parmi l’ensemble de ces observations : 189 cas de vascularite cutanée, 73 cas de vascularite des petits vaisseaux, 60 cas de vascularite nodulaire, 47 cas de vascularite des moyens vaisseaux et 23 cas de vascularite des gros vaisseaux. Plus de la moitié des cas est survenu dans les 10 jours suivant la vaccination. L’évolution des cas, lorsqu’elle est connue, est variable selon le type d’atteinte mais est majoritairement favorable. »https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/14120c1c3ce44a2c4784431ab3bb27a3.pdf
Et dans le même rapport de 2018 : GARDASIL : Depuis la commercialisation et jusqu’au 30 juin 2018, 2809 cas d’effets indésirables ont été notifiés, dont 742 cas graves (26,4 %).
CERVARIX Depuis la commercialisation en 2008 jusqu’au 30 juin 2018, 158 cas d'effets indésirables médicalement confirmés ont été notifiés pour le vaccin Cervarix®, dont 59 graves (37,3 %). Les effets les plus fréquents notifiés par Système-organe sont les affections du système nerveux (27,2 %), les troubles généraux et anomalies au site d’administration (24,7 %) et les affections de la peau et du tissu sous-cutané (12,0 %).
Au cours de cette période de suivi (01/10/2015 au 30/06/2018), deux cas de maladies autoimmunes potentielles ou d'autres maladies d'intérêt ont été identifiés Au total, depuis la commercialisation, 17 cas médicalement confirmés évoquant une maladie autoimmune potentielle ont été notifiés, parmi lesquels deux cas de syndrome de Guillain-Barré (Tableau 3).
<< compte-tenu de données colligées et analysées durant plus de 10 années de suivi national de pharmacovigilance des vaccins anti-HPV, les membres du Comité Technique de Pharmacovigilance considèrent qu’aucun fait nouveau de sécurité n’a été mis en évidence. Le CTPV a voté, à la majorité, pour la poursuite du suivi national des deux vaccins anti-HPV mais axé uniquement sur celui des cas graves, avec si besoin, une approche complémentaire pharmacoépidémiologique pour l’évaluation de signaux éventuels tels que la narcolepsie et l’hypersomnie. Par ailleurs, en raison de la notification de cas de purpura thrombopénique idiopathique et de syndrome de Guillain-Barré après administration de Cervarix®, les membres du Comité Technique de Pharmacovigilance ont souhaité que ces affections soient mentionnées dans la section 4.8 « Effets indésirables » du Résumé des Caractéristiques du Produit de ce vaccin. A noter que ces effets indésirables figurent déjà dans le RCP de Gardasil®. »
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