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Commentaire de Gérard

sur INFECTION N'EST PAS CANCER ! A propos du papillomavirus et du cancer du col utérin


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Gérard 16 avril 2019 13:37

@njama

Interview intéressante de Isabelle Heard (chercheuse dont njama prétend, là où il le peut, qu’elle considère le Gardasil9 comme modéremment utile).

Extraits choisis :

La Dre Isabelle Heard, ex-directrice du Centre national de référence des papillomavirus humains à l’Institut Pasteur, se réjouit de ce dépistage systématique mais le juge insuffisant. « Il faut vacciner nos jeunes filles ! » clame la chercheuse, aujourd’hui experte auprès du Centre international de recherche sur le cancer. Car pour enrayer le cancer du col de l’utérus, les médecins disposent d’une autre arme : la vaccination préventive qui, idéalement, doit se faire avant les premiers rapports sexuels. L’infection par le papillomavirus, transmise par voie sexuelle – pénétration, caresse génitale ou contact orogénital –, est très fréquente puisque environ 70 % des hommes et des femmes sexuellement actifs y sont exposés au cours de leur vie. Le plus souvent, elle se produit très tôt après le début de la vie sexuelle. Dans la majorité des cas, le système de défense de l’organisme élimine naturellement le virus. Mais parfois ce n’est pas le cas et les cellules du col infectées se transforment en lésions précancéreuses ou cancéreuses. Alors que le nouveau vaccin recommandé, le Gardasil 9, protège à 90 % contre le papillomavirus, la prévention pâtit en France d’une défiance générale vis-à-vis de la vaccination. En 2016, celle contre le papillomavirus concernait 21,4 % des filles de 16 ans, un pourcentage beaucoup trop faible (bien qu’en hausse ces deux dernières années) pour stopper la circulation du virus. En Australie (lire ci-contre) ou dans les pays scandinaves qui vaccinent en bien plus grand nombre les adolescents – filles comme garçons, ce qui n’est pas le cas en France –, on observe une baisse très significative du nombre de lésions précancéreuses.

« Je milite pour la vaccination. C’est d’autant plus évident qu’il ne faut pas seulement lutter contre le cancer du col, mais contre tous les cancers dus aux papillomavirus », explique Isabelle Heard. De fait, d’autres organes peuvent être infectés : l’anus et ceux de la sphère ORL, soit la bouche, la langue et la gorge. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le cancer lié à l’infection par le papillomavirus qui augmente le plus chez les femmes en France n’est pas celui du col mais celui de l’anus. « Cela n’a rien à voir avec la sodomie, ce n’est pas qu’une histoire sexuelle, insiste Isabelle Heard. Il faut comprendre que le papillomavirus n’est pas un virus qui reste bien sagement au niveau du col de l’utérus. Il colonise aussi la muqueuse du canal anal. Alors qu’on arrive à détecter et à traiter les lésions précancéreuses du col, les lésions du canal anal sont moins accessibles au dépistage, les femmes sont donc diagnostiquées plus tard, au stade du cancer. » Un argument solide en faveur de la vaccination que les autorités de santé prévoient d’encourager dans les années qui viennent.



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