@Fergus
« U.E que je ne défends pas dans sa forme actuelle ». Votre phrase, prête à rire.
Vous êtes comme tous ces bonimenteurs qui se présentent sur les listes pour être députés au Parlement européen et qui, sans rire, annoncent qu’ils sont pour « une autre Europe ». Vous êtes aussi pour « une autre Europe » Fergus ! Celle-ci ne vous convient pas dans sa version actuelle.
Mais il se trouve, et c’est ça la réalité à laquelle nous sommes confrontés, que le Parlement européen n’a pas le pouvoir de « l’initiative législative ». Nos députés peuvent bien être pour « une autre Europe » mais ils n’ont pas le « pouvoir » de faire modifier la donne. Les traités, Fergus, se modifient à « l’unanimité ». Et sans la pédagogie de François Asselineau, nous serions nombreux à méconnaitre cet aspect des traités.
S’il y a quelqu’un qui gagnerait en crédibilité c’est sans doute vous Fergus, parce que les analyses de François Asselineau correspondent à la réalité tandis que les brasseurs de vent, qui parlent de modifier les traités depuis le Parlement européen, se moquent du monde. Mais ça, Fergus, jamais vous ne le reconnaitrez. Et pourtant c’est ça qui nous attend : les députés européens n’ont pas le pouvoir de modifier les traités. Ils mentent aux électeurs pour obtenir leur voix. C’est juste déplorable de gruger le Peuple de cette façon. Rendons grâce à François Asselineau d’avoir fait la part des choses sur ce sujet. Et les médias, dans leur intégralité, se rendent complices de ce mensonge !
La seule critique que vous ayez exprimée sur François Asselineau concerne sa position sur les « euros régions ». Et, comme je vous l’ai démontré, votre article de 2014 sur le sujet a considérablement vieilli et « l’histoire » vous a rattrapé. La politique des « petits pas », dénoncée par François Asselineau, est bien réelle et les faits lui donnent raison, mais pas à vous !
L’Europe de vos rêves, Fergus, est une utopie, en fait un mensonge.
La nature de la « construction » européenne, c’est la mise en place d’un système entièrement soumis aux classes dirigeantes européennes, par élimination du seul facteur qui pouvait remettre en cause leur domination : l’élection de majorités alternatives aux politiques néolibérales dans chaque nation. C’est pourquoi les souverainetés étatiques (nationales) ont été si réduites.
Qui, un jour, a pu rêver à « l’Europe » ? Quand ? Pour quel contenu et pour quels buts ? Dans un texte programmatique, chaque mot possède un usage spécifique. Vous pourriez développer cet aspect des choses Fergus, sauf que, comme l’Europe que vous avez fantasmée n’a jamais existé, ni même été pensée, vous serez dans l’impossibilité d’apporter le moindre argument venant en support de l’idée d’une « Europe » crédible ! Tout ça est un leurre total, une manière d’endormir les Peuples. Et ça marche, d’autant plus que des gens comme vous viennent soutenir cette idée de « l’autre Europe » !