< Athée >
Je
n’aime guère ce mot, car c’est un mot créé par des croyants :
avec un « A » privatif.
Les
Croyants n’imaginent pas que l’on puisse penser en dehors, en
l’absence du divin. Aussi, un mot spécifique (sans référence à la
croyance) signifiant l’inverse de Croyant n’existe pas, je crois,
dans notre langue. On doit passer par l’intérieur de la « bulle »
de croyance an l’affublant de ce « a » pointant du doigt
le « manque ».
Pour
ma part, comme succédané, j’utiliserais plus volontiers les termes
« crédule » et « incrédule ». Il est vrai
que nous avons toujours le « in » qui pointe un manque.
Cependant, la contrepartie ’’crédule’’ est descendue du piédestal.
S’il
est un Dieu monothéiste pour lequel j’inclinerais facilement, c’est
bien Ahura Mazda, le Dieu de Zoroastre (dans sa version originelle).
En
effet, c’est un Dieu qui n’intervient pas dans le « monde
mélangé » (monde physique et spirituel) : Il a doté l’homme
d’intelligence, de discernement entre ce qui est bien et ce qui est
mal. Il a créé une Alliance entre les hommes et les animaux (avec
mission pour nous de les protéger, y compris donc leur habitat).
Par
conséquent, tout ce qui arrive sur terre est le résultat du
« destin » (résultat des interactions naturelles) et des
actions des hommes. Ce qui crée une responsabilité individuelle
et collective. Sans Providence, Miracles, etc etc
La
récompense intervenant post-mortem lors du « jugement »
permettant l’accès au « Royaume de Dieu » (uniquement
spirituel), pour y vivre une vie éternelle près de Dieu. (le
non-croyant aura lui aussi accès au Royaume de Dieu...)
Ce
genre de Croyance (exempte de rituels) est me semble-t-il compatible
avec l’athéisme, en ce sens que croyants et non-croyants se trouvent
sur terre à égalité de moyens et de dignité. Donc a priori plus
enclins à collaborer.