La pensée de Proudhon souffre des mêmes faiblesses que les autres, elle est simpliste et ne respecte que de loin la logique causale.
Par exemple, ce qu’il dit sur la propriété où il relève des contradictions qu’il soutient. En réalité, la propriété est le vol du travail d’autrui à son profit dès lors qu’elle dépasse le stade de sa propre capacité à produire. C’est le principe capitaliste d’exploitation de la vie d’autrui et qui n’est possible que via la propriété.
Il manque donc de relever le principe de changement d’échelle où le sens de la relation s’inverse.
Idem pour la liberté en société, qui est l’inverse de la liberté en vie solitaire. En société, la liberté de chacun repose sur le principe de réciprocité, donc, d’équité, alors qu’en dehors, elle repose sur la souveraineté, donc, d’exclusivité. Par contre, ce qui ne change pas, c’est qu’elle fait toujours appel à la discipline intérieure.
Quand à l’ordre moral que cela implique, c’est uniquement celui de la responsabilité de ses actes envers autrui, soit, de l’équilibre intérieur entre ses droits et devoirs.
A partir de là, la solution est vite trouvé et se résume en deux maximes
nul ne peut prétendre à plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits.
Bref, il est impossible de capitaliser le travail d’autrui à son profit et qui, seul, nécessite la propriété de l’outil collectif (même par la coopération) et le pouvoir de coercition nécessaire pour le faire accepter.
Etc....