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Pierre-Joseph Proudhon : une troisième voie entre Karl Marx et Adam Smith

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Pierre-Joseph Proudhon
 
 
​Le texte qui suit est une fiche de lecture argumentée du livre "Pierre-Joseph Proudhon : L'anarchie sans le désordre" de Thibault Isabel.
 
 

​Introduction : Proudhon et l’anarchie

Pierre-Joseph Proudhon est né le 15 janvier 1809 à Besançon et mort le 19 janvier 1865 à Paris. Il est entre autres journaliste, économiste, philosophe et sociologue, mais il est surtout le seul théoricien révolutionnaire du XIXe siècle à être issu du milieu ouvrier, contrairement à des Marx, Kropotkine ou Bakounine qui étaient eux issus de milieux aisés. Proudhon est le premier révolutionnaire à se revendiquer anarchiste en 1840.
Le terme d’anarchie n’est pas synonyme de désordre, mais de rejet du pouvoir. Selon la formule de Proudhon lui-même, «  l’anarchie c’est l’ordre sans le pouvoir  ». Sa doctrine n’a donc pas pour but de semer le chaos, mais d’ordonner la société d’une manière à la fois plus structurée et plus souple.

Son anarchisme dit positif est plutôt éloigné de l’anarchisme libertaire qui viendra par la suite et se situe à bonne distance des valeurs que défendent certains partisans de l’anarchie aujourd’hui. En effet, la plupart des propos anarchistes contemporains semblent souvent être à l’antithèse même des conceptions de Proudhon et le livre de Thibaut Isabel a le mérite de reprendre les bases même de la doctrine anarchiste.
 
 
 
 

​L’anarchie en politique

Sur le terrain politique, l’anarchisme est une lutte radicale contre la centralisation jacobine qui date de la monarchie française une fois l’ordre féodal détruit. Selon Proudhon, l’autoritarisme de l’État est l’ennemi de la liberté, mais il ne plaide pas le laisser-faire pour autant. En effet, les grands monopoles industriels et financiers que le capitalisme fait émerger sont également ennemis de la liberté. Le capitalisme qui prêche le laisser-faire et se prétend ami de la liberté asservit les hommes en travailleurs salariés dociles. L’objectif de l’anarchisme est donc d’enrayer cette fausse liberté capitaliste sans recourir au carcan de l’État.

D’un côté, il y a la volonté d’autorité des Hommes amenant à un appareil d’État délirant et de l’autre côté, nous avons la volonté de liberté qui amène au développement illimité du capital. Autrement dit, deux choix nous sont proposés : soit nous renforçons l’importance du collectif et étendons de ce fait le pouvoir central soit nous renforçons l’importance de l’individuel et nous étendons le laisser-faire. Actuellement en France, on dirait bien que l’on a conjugué le pire de ces deux conceptions avec un système étatique ultra-centralisé qui travaille à libéraliser toujours plus la société au profit du marché extérieur international. L’ouverture de notre société, c’est-à-dire l’abaissement progressif de toutes nos frontières, qu’elles soient strictes, tarifaires ou non tarifaires, soumet la population et les entreprises locales aux enchères internationales qui autorisent chaque entreprise et investisseur étranger à calculer le taux d’imposition, le coût du travail, les avantages et les inconvénients du territoire pour y dégager le maximum de bénéfice avec le moins de contraintes possibles. C’est le prix de la «  société ouverte  » (open society).

Encore loin de ce système délirant, les travaux de Proudhon cherchent une troisième voie entre le centralisme centralisateur potentiellement totalitaire et le libéralisme émancipateur potentiellement fratricide, selon les mots de Thibaut Isabel. La solution que Proudhon propose est l’idée fédérale
 

​Sur l’idée fédérale

L’anarchiste considère que les décisions doivent être assumées par la base pour encourager la participation directe du citoyen dans les affaires collectives. Selon lui, l’autoritarisme correspond à un mode infantile de régulation. Au lieu de tout décider en haut, l’État doit laisser la population s’organiser d’en bas.

Dans le système fédératif, ce n’est pas le pouvoir étatique qui délègue des pouvoirs aux échelons subalternes, mais le citoyen qui délègue contractuellement des pouvoirs à l’État. Dans une nation décentralisée, le pouvoir est délégué par l’Etat aux régions (donc l’Etat peut donc théoriquement reprendre son dû), alors que dans un État fédéral, c’est le pouvoir central qui reçoit ses prérogatives de la base. De plus, les attributions fédérales ne peuvent excéder les attributions communales ou provinciales, de même que celles-ci ne peuvent excéder les attributions des citoyens, selon Proudhon.

L’anarchie et l’idée fédérale reposent donc sur le principe de subsidiarité, c’est-à-dire que l’action politique est effectuée par l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par l’action en question. Par exemple, l’individu doit déléguer à la commune toutes les responsabilités qu’elle sera mieux en mesure de gérer que lui et la commune doit déléguer à son tour au gouvernement national toutes les responsabilités qu’il assumera avec davantage de facilité.

La démocratie locale a ici un rôle essentiel à jouer, mais reste insuffisante, car l’unité d’un peuple nécessite des liens a plus grande échelle. Le fédéraliste doit donc promouvoir un État permettant de faire le lien entre les différentes communautés (quartiers, municipalités, paroisses, corps de métiers ou associations) de même que celles-ci fédèrent les individus. Selon Proudhon, la démocratie représentative est donc également incontournable quand il s’agit d’affaires nationales ou continentales, car il n’est pas possible de recourir perpétuellement à la consultation directe du peuple. Il ajoute tout de même qu’il faut y apposer le mandat impératif et révocatoire pour pouvoir destituer les représentants qui dérogent à leurs engagements. Notons malgré tout que Proudhon détestait le système électoral et multipliait les hommages à la monarchie surtout vers la fin de sa vie. L’anarchisme compatible avec la royauté et donc avec un Etat fort et dynastique fera émerger plus tard Georges Sorel, Édouard Berth ou encore le fameux Cercle Proudhon.
 
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Georges Sorel
Edouard Berth
 
 

L’anarchie en économie : libéralisme et protectionnisme intelligent

La règle du grand capital ou du grand État aboutit dans les deux cas à la machinisation de la vie humaine, au vide existentiel et à un affadissement des relations sociales. Le commerce rend cupide et l’administration infantilise. Pour contrecarrer ces deux pouvoirs, Proudhon plaide pour la fondation d’une nation constituée de petits propriétaires indépendants. Il ne condamne pas le libéralisme économique tant qu’il est cantonné à une sphère géographique précise comme le village où l’on travaille sans exploiter personne et sans être exploité soi-même (chacun est son propre patron). Il est conscient que tout le monde n’a ni l’envie ni les capacités d’être patron, mais il faut promouvoir ce système au maximum pour faire émerger une société civile forte : le concept de mutuellisme apparait.

Il est la contrepartie économique au fédéralisme politique, à l’idée fédérale, que l’on a évoquée précédemment. Ils impliquent l’un comme l’autre un investissement personnel considérable du travailleur et du citoyen. Le mutuellisme garantit la propriété et la liberté concurrentielle du commerce tout en les maintenant dans un cadre économique associatif. Quant au fédéralisme, il garantit l’autonomie des individus et des communautés locales en les intégrant dans une alliance politique plus large. Le mutualisme désigne le fait d’organiser l’ensemble de la société humaine selon des principes de réciprocité, d’équilibre et d’avantage mutuel et ce serait l’alternative au libre marché capitaliste et au collectivisme. Le mutuellisme est la dialectique de l’individuel et du collectif ou encore «  la nécessité civilisationnelle d’une conjonction des opposées en tant que chemin vers l’harmonie  ». Il favorise la petite propriété au détriment de la grande pour endiguer la progression débilitante du salariat. Un régime généralisé de petits patrons propriétaires de ses moyens de production amène à cette société mutualiste.

Contrairement à ce que l’on peut penser au premier abord, Proudhon est attaché aux concepts de propriété et de concurrence. Sans elles, les travailleurs deviendraient fainéants, mais il faut mettre des freins à l’appropriation capitaliste, car sans association ni mutuellisme, la concurrence dégénérerait en guerre de tous contre tous. Il prône l’encadrement des relations marchandes par un État subsidiaire qui sert de contrepoids à la propriété exactement comme celle-ci doit servir de contrepoids à l’État central.

Vous connaissez surement la phrase célèbre de Proudhon «  la propriété c’est le vol  ». Cette courte phrase est en réalité sortie de son contexte : «  La propriété est le droit d’occupation et en même temps le droit d’exclusion. La propriété est le prix du travail et la négation du travail. La propriété est le produit spontané de la société et la dissolution de la société. La propriété est une institution de justice et la propriété c’est le vol  » (Misère de la philosophie, 2e partie, p.176). Thibault Isabel illustre cette citation avec un exemple : quand on travaille et on gagne de l’argent, on peut accéder à une propriété qui peut dans certains cas permettre de faire travailler des salariés et donc donner la possibilité au propriétaire de vivre de ses rentes. La propriété ici est donc à la fois le prix du travail et la négation du travail.

Proudhon défend également la propriété pour d’autres raisons. Elle sert de lien matériel à la solidarité familiale tout en consolidant le tissu social et permet d’être plus consciencieux dans la gestion de son travail ce qui amène finalement à un épanouissement individuel plus grand. Plus important encore, il dit que la propriété est une arme politique qui permet de limiter l’influence de l’Etat en donnant une puissance réelle au citoyen  ; c’est un moyen de pression économique efficace sur le pouvoir central.

Avec cette conception, nous comprenons mieux pourquoi le Gouvernement fait tout pour nous empêcher d’être indépendants matériellement par la propriété de biens immobiliers (transformation de l’ISF en taxe sur l’immobilier), économiquement par la création d’entreprises (paperasse, taxation abusive, etc.) et enfin mentalement par la destruction des structures collectives qui échappent à son contrôle. La religion, le patrimoine, la communauté, la nation et toutes les structures profondes qui génèrent du sens et transcendent notre individualité vers le collectif sont mises à mal par les pitreries du monde moderne, à savoir la consommation infantile, les partis politiques, le cosmopolitisme, les ligues de vertu, les sauveurs de l’Humanité en tout genre, etc. 


Proudhon et la morale

Toute la difficulté de Proudhon consiste à donner forme à une organisation politique alternative qui soit anarchiste, associative, fédérale, mutuelliste et enfin morale. Sur le plan idéologique, Proudhon était à la fois un conservateur traditionaliste et un progressiste, toujours dans cette idée de concilier et réconcilier les contraires. Pour lui, l’autorité représente le principe rétrograde et la liberté le principe progressif.

Proudhon privilégie une conception pragmatiste de la morale. Il faisait l’éloge de la famille patriarcale et sur les questions sexuelles, il était plutôt rigide, voire puritain. C’était un grand défenseur du mariage qui condamnait le concubinage et prônait la chasteté comme destination normale de l’amour. Il était également misogyne, homophobe et antisémite, des positions banales à l’époque qui ont été renversées depuis.

Malgré ses multiples diatribes contre Dieu et l’Église dans ces œuvres, il n’était pas antireligieux et était même passionné de théologie. Notre auteur rejetait en réalité le cléricalisme, le dogmatisme et toute forme d’institutions dans la religion, mais sans soutenir un athéisme désenchanté. Il était notamment fasciné par les religions païennes. Il a été initié dans une loge maçonnique en 1847 et a fini par soutenir que l’espèce humaine ne pouvait vivre sans religion : «  Si un peu de philosophie nous éloigne de la religion, beaucoup de philosophie nous y reconduit directement  »  ; «  à la fin d’une longue conspiration contre Dieu, la raison émancipée nous ramène à la raison sauvage  » (Misère de la philosophie, p.21, citée par Thibault Isabel, p.158). 


Proudhon contre Marx
 
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Pierre-Joseph Proudhon et Karl Marx sont tous deux des utilisateurs de la dialectique (l’étude des contradictions dans les idées et dans le réel), mais leurs projets anarchistes et communismes s’avèrent être antinomiques.
Proudhon met l’accent sur la liberté et la diversité avec un idéal d’autonomie et de responsabilité, là où Marx insiste plutôt sur l’égalité et l’unité via un contrôle collectiviste des moyens de production. Alors que Marx veut abolir les classes sociales, Proudhon voulait les équilibrer de manière juste tout en les préservant. Il le justifie en énonçant que sans compétition nous cesserons même d’être vivant et que le conflit est intrinsèque à l’Homme et même essentiel à l’épanouissement humain. Si la propriété collective de Marx et du communisme favorise l’altruisme en éliminant toutes les opportunités de profit et en empêchant l’exploitation d’autrui par une égalisation des ressources, ce modèle mine en même temps la responsabilité, remarque Proudhon.

De plus, l’abolition de la propriété individuelle universalise le salariat ce qui fragiliserait la tendance humaine à lutter. En effet, selon l’anarchiste, le salarié tend à travailler le moins possible, car son zèle ne lui rapporte guère plus que des primes d’intéressement. Le salariat encourage ainsi le manque de motivation dans le travail, tandis que le patron développe le goût de l’exploitation en pressant ses salariés. Un tel contraste entre le manque d’investissement personnel des salariés et l’excès de pression entrepreneuriale constitue l’une des principales causes de la dégradation du travail que l’on constate dans le monde moderne. Si Proudhon condamne l’appât effréné du gain, il établit que l’égoïsme et le désir de sophistication peuvent se révéler des fois profitables, mais doivent être limités en cas de déséquilibre de richesse trop important ou de repli sur soi susceptible de miner la vie sociale.
 

Conclusion

L’anarchisme de Proudhon est la recherche d’une troisième voie entre Karl Marx et Adam Smith. Il défend un juste milieu sur tous les sujets moraux, politique, économique, religieux. Si l’on devait définir simplement la pensée de Proudhon, nous dirions qu’être anarchiste c’est être libre dans un monde ordonné. Ce n’est pas une idéologie individualiste et permissive  ; si l’anarchisme plaide pour désordonner le carcan juridique et les institutions officielles, cela doit être fait au nom d’un ordre éthique et moral plus rigoureux.

Aujourd’hui, dans un prisme individuel, pour être anarchiste il faut être actif, s’investir et entreprendre pour améliorer la société d’un point de vue économico-social. L’anarchie est un modèle où il y a le plus de petits entrepreneurs possible ce qui est plutôt cohérent avec la matrice économique de la société française qui reste essentiellement composée de TPE et de PME. Dans un prisme collectif et donc plus politique, la meilleure solution anarchiste pourrait être un État national, souverain et puissant pour protéger la population des prédations externes et réguler la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. L’État régule les frontières et s’occupe des relations internationales, tandis que sur le plan intérieur ces conditions donnent la capacité d’organiser et de faire émerger une société civile forte sans le parasitage de la concurrence internationale. Car les dimensions de la politique étrangère doivent être déterminées dans l'intérêt du peuple français.


Franck Pengam, Juin 2019. 

 
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47 réactions à cet article    


  • Jonas Jonas 10 juin 2019 01:47

    " la meilleure solution anarchiste pourrait être un État national, souverain et puissant pour protéger la population des prédations externes et réguler la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. L’État régule les frontières et s’occupe des relations internationales, tandis que sur le plan intérieur ces conditions donnent la capacité d’organiser et de faire émerger une société civile forte sans le parasitage de la concurrence internationale. Car les dimensions de la politique étrangère doivent être déterminées dans l’intérêt du peuple français."


    C’est le programme du RN !


    • Étirév 10 juin 2019 07:00

      Joseph Proudhon et la morale : complément et point de vue à propos de la femme
      Proudhon soutient qu’au point de vue moral, comme au point de vue physique et intellectuel, la femme ne saurait être l’égale de l’homme. « Sa conscience, dit-il, est plus débile de toute la différence qui sépare son esprit du nôtre ; sa moralité est d’une autre nature ; ce qu’elle conçoit comme bien et mal n’est pas identiquement le même que ce que l’homme conçoit comme bien et mal, en sorte que, relativement à nous, la femme peut être qualifiée un être immoral.
      « Elle est toujours en deçà et au-delà de la justice ; l’inégalité est le propre de son âme ; chez elle, nulle tendance à cet équilibre de droits et de devoirs qui fait le tourment de l’homme. Elle aime, par-dessus tout, les distinctions, les préférences, les privilèges ; son esprit est antimétaphysique, sa conscience antijuridique. Son infériorité morale s’ajoute à son infériorité physique et intellectuelle ; car elle en est une suite nécessaire.
      « Qui produit chez l’homme cette énergie de volonté, cette confiance en lui-même, cette franchise, cette audace, toutes ces qualités puissantes, que l’on est convenu de désigner par un seul mot, le moral ? Qui lui inspire, avec le sentiment de sa dignité, le dégoût du mensonge, la haine de l’injustice et l’horreur de toute domination ? Rien autre que la conscience de sa force et de sa raison ; c’est par la conscience qu’il a de sa propre valeur, que l’homme arrive au respect de lui-même et des autres, et qu’il conçoit cette nature du droit, souveraine et prépondérante en toute âme virile. »
      Proudhon oublie, ou ignore, que la dignité c’est la conscience de la force morale, non de la force physique.
      Un autre de ses reproches c’est l’inconsistance du caractère féminin.
      « Cette inconsistance, a-t-il dit, se trahit surtout dans les amours de la femme. On prétend que les femelles des animaux, par je ne sais quel instinct, recherchent les vieux mâles, les plus méchants et les plus laids ; la femme, quand elle ne suit que son inclination, se porte de même. Sans parler des qualités physiques, à l’égard desquelles elles sont sujettes aux caprices les plus étranges et pour rester dans l’ordre moral, puisque c’est du moral qu’il s’agit, la femme préfère toujours un mannequin joli, gentil, bien disant, conteur de fleurettes, à un honnête homme. La femme est la désolation du juste ; un galantin, un fripon, en obtient tout ce qu’il veut. »
      Et c’est le même homme qui, cependant, a dit :
      « La femme, seule, sait être pudique, l’impur est hors de son sexe. Si l’élément féminin vient à dominer ou seulement à balancer l’élément masculin, les sociétés humaines rétrogradent.  »
      C’est pour cela, n’est-ce pas, que les pays comme la Turquie, ou la femme n’est rien, sont devenus prospères. Que les pays comme les Etats-Unis, où la femme se manifeste, sont tombés dans la barbarie ?...
      Le système de réflexion sexuelle que Proudhon emploie est si complet que c’est lui qui a osé dire que ce qui constitue la supériorité de l’homme sur la femme, c’est la résorption du sperme, c’est-à-dire tout le contraire de la vérité, puisque c’est justement cet acte qui fait l’infériorité de l’homme. S’il le grandissait, il faudrait le glorifier et y pousser la jeunesse.
      Combien de semblables arguments contre la supériorité morale de la femme, prouvent l’infériorité de ceux qui les emploient.
      Rappelons, pour finir, que les luttes de sexes séculaires, et qui durent encore aujourd’hui, sont la véritable histoire morale de l’humanité. Ce sont elles qui ont créé les douleurs du monde et non les luttes de classes.
      Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent


      • Galilée Galilée 10 juin 2019 15:08

        Étirév
        Il n ’ y’a aucun doute que la nature est sexiste , et rien ne peut changer les fondements de la nature .
        Le developement de la femme en général, s ’arrête à un stade moins avancé que celui de l ’homme , plus enfantin par la taille , le poids , le poids du cerveau et cela est un choix évolutif : seule une femme enfant aimera jouer à la poupée avec son nourrisson , jouer avec son enfant bavarder sans arrêt devant lui ce qui accélérera l ’acquisition de son language .

        Le femmes qui n ’ont pas peur des souris , ni de l ’orage et aspirent à piloter des jets,à être procureuses , médecins ou avocates sont elles encore vraiment des femmes ou des garçons manqués ??
        Elles sont autoritaires , complexées et psychorigides , et ne stimulent en rien la libido masculine .Seul leur ego hypertrophié leur importe, ce qui les rend facilement désagréables et insupportables .
        Sont elles sexy ? Attirent elles le mâle ?? Bien sur que non ..Elles lui font peur , et de fait elles sont moins fécondes...Heureusement , elles sont la minorité , qui certes fait du bruit mais ne changera pas le fond des choses ..
        Les femmes sont pour la plupart des femmes enfants et c ’est ce qui favorise la libido masculine et la survie de l ’ espèce ..
        Les femmes castratrices sont un cul de sac évolutif ..Une forme de nihilisme egocentré..


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 10 juin 2019 16:14

        @Galilée

        On va te présenter Arthes misogyne...gare à tes fesses .


      • Galilée Galilée 10 juin 2019 16:42

        @Aita Pea Pea
        Mais non , pas du tout , je suis simplement viragophobe , virago : femme semblable un homme , masculine « vir » ...


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 10 juin 2019 07:01

        « Le petit bourgeois dit toujours, d’un côté et de l’autre côté. Deux courants opposés, contradictoires, dominent ses intérêts matériels et par conséquent ses vues religieuses, scientifiques et artistiques, sa morale, enfin son être tout entier. Il est la contradiction vivante. S’il est, de plus, comme Proudhon, un homme d’esprit, il saura bientôt jongler avec ses propres contradictions et les élaborer selon les circonstances en paradoxes frappants, tapageurs, parfois brillants. »

        Karl Marx (24 janvier 1865)


        • Fergus Fergus 10 juin 2019 09:12

          Bonjour, Géopolitique profonde

          Merci pour cet excellent article qui éclaire de manière objective la personnalité et la pensée de Proud’hon.

          Et merci d’avoir précisé que la citation « La propriété, c’est le vol » est une simplification mensongère du propos de Proud’hon, que j’ai moi-même à différentes reprises tenté de montrer.


          • Fergus Fergus 10 juin 2019 09:47

            @ Positronique

            Je vous souhaite également une excellente journée !
             smiley


          • CN46400 CN46400 10 juin 2019 12:38

            @Fergus
            « La propriété, c’est le vol »
            Simplification mensongère ? que nenni ! Marx parlait de la propriété des moyens de production alors que Proudhon, qui parlait de toutes les propriétés, fût piégé lorsque Marx lui demanda : « Et qu’est-ce alors que le vol de propriété ?... »


          • Jean Keim Jean Keim 10 juin 2019 09:13

            L’anarchie sera toujours antinomique car pour s’imposer – ce qui est déjà en soi une contradiction – elle doit s’organiser pour devenir une force capable de s’opposer au régime établi et ainsi elle devient semblable à lui.


            • Fergus Fergus 10 juin 2019 09:51

              Bonjour, Jean Keim

              Je partage cet avis.
              Et, toutes proportions gardées, les Gilets jaunes ont démontré que, sans structuration rigoureuse, il ne peut y avoir d’opposition gagnante face à un régime établi. Or, toute structuration devient de facto partisane et induit ses propres dérives...


            • Fergus Fergus 10 juin 2019 11:24

              @ Positronique

              « ajouter à cela les conneries diffusées sur nos chaines TV » 

              Vous me faites sourire : les chaînes en question sont de moins en moins regardées, et leurs téléspectateurs qui s’expriment dans les urnes se répartissent un peu partout sur l’échiquier politique. Influence par conséquent de plus en plus faible, pour ne pas dire dérisoire  !

              J’ajoute que, à Dinan ou ailleurs, je ne connais pas l’ennui.  smiley


            • Fergus Fergus 10 juin 2019 13:38

              @ Positronique

              Je vous invite à vous intéresser aux mesures d’audience des différentes émissions. Vous pourrez y constater : d’une part, que les parts d’audience des journaux télévisés et des émissions politiques y sont en baisse constante ; d’autre part, que le sociologie des personnes qui regardent lesdites émissions est très diversifiée et touche des électorats très différents.

              Pour ce qui me concerne, je regarde la télévision, de manière modérée, principalement pour des films et des événements sportifs ; je ne suis donc pas hostile par principe à la télé ! Quant à internet (dont en partie AgoraVox), je n’y passe pas plus d’une à deux heures par jour en temps cumulé, soit 3 ou 4 fois moins qu’à me balader ou à me livrer à des activités culturelles hors écran !!!

              Cessez donc de vous ériger en censeur de la vie des autres (que vous ne connaissez pas), et plus encore en moralisateur à deux sous !!!


            • UnLorrain 10 juin 2019 21:09

              @Jean Keim

              C’est vrai. C’est pour ca qu’il exista Zo d’Axa aussi au IXXeme. Il a une fiche Wikipedia qui donne quelques infos sur cet autre barbu style Reclus. Zo était a ce point non conforme qu’il n’avait aucun ami parmi les dits anarchistes, une de ses Feuilles portera le nom de En-dehors. Il se sait en dehors de tous courant de pensée d’où ce titre. Ses Feuilles,parfois quelques lignes,sont extrêmement virulentes. Une anecdote sur d’Axa que je lisais au fil de mes recherches. ...il fera 2 semaines de geôle pour avoir demander aux citoyens de faire dons pour acheter des vêtements aux enfants de condamnés a la prison ou bagne.

              Bah...Élisée Reclus, lui fera autant pour avoir participé a la Commune de 1870. Drôles de bonhommes. ..se gaspillaient-ils ? A se demander si l’égoïsme, être égoïste,n’est pas le meilleur exutoire dit aussi porte de sortie.


            • Julot_Fr 11 juin 2019 11:53

              @Positronique Vous avez raison nos psycho elites controlle les moutons (les collabobos) par les media mais ils ne le font plus simplement par la tele, ils les font aussi par la presse locale et la big tech de silicon valley : ainsi google biaise les resutats de son moteur de recherche. Ils faussent aussi l’info avec des armees d’influenceur sur les blogs.. dans cette marree de desinformation difficile de trouver la vrai info. Je recommande sgtreport.com naturalnews.com et zerohedge.com meme si pas parfaits


            • Tzecoatl Claude Simon 10 juin 2019 09:20

              La société des petits propriétaires et des petits entrepreneurs souhaité par Proudhon ne peut être raisonnablement constitué sans remettre en cause la fonction monétaire des banques centrales et banques privés.

              Elles favorisent la concentration capitaliste, l’exploitation, et l’activité financière improductive.

              Sans remettre à plat nos systèmes monétaires, ou du moins façonner un système monétaire anarchiste (cf création monétaire collatéral à la création de valeur par le travail), l’anarchie proudhonienne, face à l’hyper-étatisation et concentration capitaliste, reste un voeux sociétal pieu.


              • Fergus Fergus 10 juin 2019 09:55

                Bonjour, Claude Simon

                Ce n’est pas la banque en elle-même qui pose problème  il est bon qu’il y ait une structure financière de prêt —, mais les processus de dérégulation spéculative que le système capitaliste a laissé se mettre en place au détriment de l’économie réelle.


              • Tzecoatl Claude Simon 10 juin 2019 11:00

                @Fergus
                Le prêt est la forme qui permet au capitaliste de s’acheter tout le travail du monde pour en percevoir l’intérêt ou la plus-value et de nier l’effort au profit de la prédation, les taux d’intérêts étant supérieurs à l’inflation grâce à Super Mario & Magic Insee.

                Du coup, concentration capitaliste, urbanistique, et d’élevage industrielle sont les conséquences de ce même fondamental économique.

                Bref, le prêt est la monnaie de singe qui permet de structurer une activité économique, reste à savoir bon pour qui, et qui sera le bonbon.


              • Tzecoatl Claude Simon 11 juin 2019 08:56

                @Fergus

                je rajouterais, Fergus, que la dite spéculation est consanguine au prêt bancaire, je m’explique.

                La pratique des taux d’intérêts composés, et autres subtilités d’un contrat de prêt, s’autorise à prédire une croissance exponentielle avec une masse monétaire consécutive ;
                la croissance réelle se fait tondre, est incapable de suivre, provoque des crises et les opportunités spéculatives ;
                la sphère financière devient beaucoup plus rentable qu’une économie réelle le plus souvent aux marges atones, mondialistes et ponctionnaires s’occupant de détruire ce qui reste.

                Le secteur bancaire ne s’y est pas trompé, il pratique largement la banque dite de dépôt et dite de marché.

                Mais bon, en France, on a tout compris. Il suffit de remplacer une doxha qui ne marche pas par une autre qui ne marche toujours pas, au profit d’une zélite temporaire qui tient les leviers et donc les opportunités : c’est bien cela qui nous sert d’intérêt général.


              • Julot_Fr 11 juin 2019 12:07

                @Claude Simon

                Vous avez raison. Nos elites controllent le system monetaire (creation d’argent et taux d’interets). Ayant l’argent ils (macons, finance...) font toutes les regles (actuellement ils utilisent bcp l’UE pour cela). Sans leur retirer ce control, aucun espoire d’amelioration pour les petit proprio n’est possible. La derniere fois que les banques ont ete tenues en laisse en France, c etait sous DeGaule (circuit du tresor..)


              • J.MAY J.MAY 10 juin 2019 09:22

                Il y a les prophètes et il y a la traduction concrète de leurs théories par leurs épigones, leurs disciples et les « masses » acquises ou converties à leurs théories, leurs préconisations et leurs exhortations.

                Dans cet ordre d’idées, la mise en application de la pensée de Proudhon et de la pensée de Marx ne plaide pas, loin de là, en faveur de cette dernière.


                • Julot_Fr 10 juin 2019 09:43

                  Cet anarchisme de Prudhom n’en est pas un.. il suis simplement les regles enoncees dans la constitutions americaine pour tenter de reduire le pouvoir de l’etat. Notre system actuel cumule les desavantage du communism et du liberalism car c’est le mauvais prisme pour analyser les regles, le bon prisme est de regarder si une loi avantage le peuple ou les parasites (ultrariche). DeGaule faisait sa 3em voie car l’opposition liberalism vs communism est bidon.


                  • Alexis 10 juin 2019 11:45

                    Bon article de présentation !

                    Mais une question me turlupine : puis-je avoir l’adresse de votre coiffeur ?
                    Je trouve qu’une telle tignasse fait trop classe !


                    • gerard JOURDAIN 10 juin 2019 12:04

                      La hiérarchie est née du bon sens...car... l’homme n’est pas adapté à vivre en anarchie.

                       les exemples du texte,  et réactions du site, montrent le dilemme par ses contradictions.

                      demandons nous si une organisation démocratique, ne pousse pas à revenir à des anarchies !


                      • Fergus Fergus 10 juin 2019 13:43

                        Bonjour, gerard JOURDAIN

                        Vous avez parfaitement raison, la hiérarchie est on ne peut plus naturelle : certaines personnes sont destinées à commander, d’autres à recevoir des ordres ! Et une partie très minoritaire des individus à se diriger seuls, que ce soit dans un métier indépendant ou en exerçant un emploi autonome au sein d’une entreprise.


                      • Tzecoatl Claude Simon 11 juin 2019 10:42

                        @gerard JOURDAIN

                        En pratique, cela revient à vendre le Crédit Mutuel, influencé par la pensée de Proudhon, aux intérêts de Rothschild Luxembourg qui s’est fait plomber pour financement du terrorisme.

                        Cela permet à beaucoup de s’épargner une conscience à bon compte et de regarder ailleurs.

                        Trop autoritaire ou trop intéressé, une hiérarchie ne tient pas compte des objections, et c’est le désastre assuré (d’où l’intérêt du principe de subsidiarité évoqué).

                        Car la psyché de base est telle que celui qui détient l’autorité a autorité sur tout, détenteur d’une vérité innée par ex. En société complexe ou délicate, ça ne passe plus.

                        Bref, opposer les différents logiciels idéologiques est stupide, et croire qu’un seul est omniscient est absurde (on parle bien d’économie). Chacun a sa fonction cosmogonique suivant la culture, le secteur économique auquel il est le plus adapté. Le XXème siècle serait terminé depuis presque 20 ans.


                      • McGurk McGurk 10 juin 2019 13:29

                        Une belle imbécilité que ce mouvement « anarchiste ».

                        Le peuple sans une autorité qui la guide ne fait pas un pays encore faut-il qu’on ait un pouvoir raisonnable au service des gens.

                        La décentralisation et par extension un Etat fédéral n’est pas la réponse à la crise démocratique que la France traverse. Elle a, dans notre pays, apporté un plus de chaos que de solutions.

                        Un Etat centralisé n’est, contrairement à ce que certains pensent, pas mauvais et bien plus fort qu’un pays fédéral affaibli par des Etats prenant des décisions contraires. Il existe même des conseils régionaux avec une certaine autonomie. Les décisions ne « partent pas d’en haut pour aller vers le bas » parce que celles-ci ont été prises collectivement par les représentants de toutes les régions.

                        Les anarchistes pensaient que les pays disparaitraient pour laisser places « aux peuples », donc plus besoin de frontières ni même d’Etat, qu’il n’y aurait plus de guerres, etc. Un projet de bisounours.

                        La « troisième voix » n’est pas dans l’idéalisme pur, ni dans l’ « extrême » ou bien le capitalisme. Elle se trouve dans l’équilibre entre la société et le capitalisme un objectif difficile à atteindre mais c’est parfaitement faisable , l’intérêt individuel et collectif, la volonté de la population et l’exercice du pouvoir.


                        • Ecométa Ecométa 10 juin 2019 14:06

                          Effectivement, à l’origine, pour les pères fondateurs, l’anarchie est la loi même de la « NATURE » dont l’évolution n’est que la fédération intelligente d’ « éléments dispersés », (éléments constituants), qui s’efforcent de trouver un modèle d’organisation (éléments constitué) en rejetant tout pouvoir : il n’y pas de « pouvoir » dans la nature !

                          Ainsi, dans la « NATURE », tout participe, tout collabore, tout s’entretient ; il y a là comme une forme d’intelligence collective, une intelligence d’ensemble, une logique d’ensemble une « écologie » : de l’entendement !

                          On est également, là, dans le concept beaucoup plus récent, environ 50 à 60 ans, de la « systémie », et même plus de l’ « écosystémie » afin d’éviter de tomber dans l’écueil du système pour le système et le système imbécile ; notamment d’un rationalisme systémique qui confine à la chose pour la chose et à la chose imbécile : à l’épiphénoménologie !

                          Il n’y a pas de système qui ne soit pas ouvert sur son environnement, qui ne soit pas d’une façon ou d’une autre influencé par son environnement auquel il appartient par nature.

                          On est, là, dans le principe cognitif de Blaise PASCAL : en « écosystémie » !

                          « Toute chose étant causée et causante, constituée et constituante, englobée et englobante (aidée et aidante, médiate et immédiate… disait Pascal) et, toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible (lien écosystémique) qui lie les plus éloignées et les plus différentes, je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ».

                          Blaise Pascal avait ressenti avant tout le monde la nécessité d’une pensée et d’une approche différente de celle de Descartes ; en fait, il avait une idée de la « complexité » du monde « physique » comme de celui « métaphysique » des humains ! Ceci quand Descartes, lui, n’en n’avait aucune et cherchait on ne sait quoi et nous cherchons encore ! Blaise Pascal était « écologiste » bien avant l’heure, il partageait même une vision « quantique » du monde bien avant la physique quantique ; on peut même dire qu’il était « écosystémiste », bien avant l’heure !

                          Au sens littérale du terme, celui de Proudhon, « absence de pouvoir », Pascal, et même les philosophes de l’antiquité, étaient des anarchistes. Le problème, et c’est un gros problème, c’est que le concept a été trop dévoyé… ce qui est peu dire, qu’il est devenus lourd d’un passé d’une extrême violence ponctuée d’assassinats ! Pour mémoire : le Président de la République française, Sadi Carnot (1894, l’Impératrice Elisabeth D’Autriche (1898), le Roi d’Italie Humbert 1er (1900) ou le Président des Etats-Unis, McKinley (10901).

                          L’ « écologie », l’écosystémie, qui, au plan du « SAVOIR », la « complexité » devrait avoir largement pris le pas sur le « rationalisme technoscientiste » ! L’« écologie » relève donc d’une pensée « anarchique » quant au savoir rationalo économico technoscientiste voué à cette ploutocratie qui nous dirige, et qui mène « technoscientifiquement » et « économiquement » notre monde des humains au transhumanisme et donc à sa perte en terme de « principe d’humanité » !

                          Le problème c’est que les écologistes, eux- mêmes, ne savent pas, ne mesurent pas la « puissance naturelle » de la « logique écologique », de la logique d’ensemble, de l’entendement, autrement dit de la bonne intelligence du concept ! Une logique « écosystémique » qui est à l’origine de toute cette complexité qui nous entoure et nous gouverne ; que nous contrarions pour des raisons de rationalisme totalement stupides ! Stupides car le terme de rationalisme ne vient pas de la « raison » comme veulent nous le faire croire les « rationalistes » : il provient exclusivement du « ratio » des mathématiques ! Un rationalisme paroxysme de rationalité qui abuse tout !


                          • Attila Attila 10 juin 2019 14:41

                            @Ecométa
                            La Nature n’existe pas, ce n’est qu’une croyance primitive inventée il y a 2500 ans, une croyance religieuse caractéristique de la bourgeoisie occidentale.

                            .


                          • Fergus Fergus 10 juin 2019 15:52

                            Bonjour, Ecométa

                            « il n’y pas de « pouvoir » dans la nature ! »


                            Faux  ! La plupart des sociétés animales sont hiérarchisées, avec des mâles dominants (et dans des cas rares des femelles) et des individus dominés.


                            Même dans les troupeaux d’animaux domestiques (par exemple chez les vaches), cet instinct de domination subsiste et se manifeste à chaque début de saison lors du retour dans les estives. Quiconque a élevé du bétail peut le confirmer. Cet instinct ancien donne même lieu à de spectaculaires combats de reines chez les vaches de montagne suisses et haut-savoyardes. 


                            • Ecométa Ecométa 10 juin 2019 18:14

                              @Fergus
                              De ce que vous me dites, on est là dans le concept de « hiérarchie » et non dans celui de « pouvoir », qui plus est dans l’animalité ; une « hiérarchie » somme toute naturelle, qui se limite au troupeau et non à toute l’espèce sur terre ! Il me semble que par l’Humanité, et je pense que dans ce débat sur l’anarchie, et Proudhon on était dans l’Humanité : que par l’Humanité nous sommes extrait de l’animalité !

                              Je suis un humain donc je pense et j’évite de penser bête ! Le « je » comme le « moi » sont importants ; mais ils ne valent que s’ils pensent « NOUS ! Le »NOUS« satisfera suffisamment le »je« ou le »moi«  ; quand le »je« ou le »moi« ne satisfera jamais le »NOUS" !


                            • Fergus Fergus 10 juin 2019 19:26

                              Bonsoir, arthes

                              « Est ce qu’un lion qui zigouille un autre pour prendre sa place sur le troupeau pense  ; Je suis le dominant ? »

                              Il n’y a pas que l’instinct. Lorsque vous mettez des vaches dans un nouveau pâturage, c’est la vache dominante qui va faire le tour de la clôture pour tenter de trouver une ouverture dans celle-ci ! Et si une autre vache prétend prendre sa place, elle court le risque de prendre un coup de corne. Exactement comme un petit chef confronté en entreprise à un jeune aux dents longues !

                              Dans la nature, c’est à peu près la même chose, en plus développé car essentiel pour la survie de l’espèce. Et le jeu de pouvoir existe également dans les couples d’animaux entre le mâle et la femelle, et il ne s’exerce pas toujours dans le même sens, selon le caractère plus ou moins affirmé de l’un ou de l’autre, par exemple chez les loups.


                            • Ecométa Ecométa 11 juin 2019 08:46

                              @arthes
                              Bien sûr et je ne prône pas le « communisme » et le « nous » est suffisant pour laisser s’exprimer le « je » et le « moi » ! 
                              Il ne s’agit pas d’effacement du « je » ou du « moi » et bien au contraire de son épanouissement sans tomber dans un individualisme qui nie la société ! 


                            • njama njama 11 juin 2019 10:21

                              @arthes
                              Le transhumanisme c’est tendance ça devient une religion ! gare au blasphème !
                              Une députée se prononce contre la loi bioéthique prévoyant l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et qui doit être présentée en conseil des ministres en juillet prochain. Que n’a-t-elle pas dit !!!!
                              réaction : Deux députés de LREM menacent de quitter leur parti si leur collègue Agnès Thill n’est pas exclue du groupe à l’Assemblée nationale.
                              https://fr.sputniknews.com/france/201906101041402906-elle-ou-nous-deux-deputes-menacent-quitter-lrem/

                              Transhumanisme : Tuer l’humain pour soigner ses imperfections ?

                              « Réparer » des humains en souffrance - voilà la vitrine consensuelle du transhumanisme. Nous interrogerons les coulisses, afin de voir si l’humanité a encore le choix d’un avenir humain. Ou alors si les financeurs et la pression adaptative néolibérale ont déjà tracé le chemin qui mène de la médecine « personnalisée » et préventive à la prescription d’une sous-humanité permutable bien ordonnée dans ses cases.

                              Elena Pasca est philosophe sociale, germaniste, membre du conseil d’administration de Sciences Citoyennes, lanceuse d’alerte sur des sujets de santé, médico-pharmaceutiques

                              http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2019/04/07/transhumanisme-tuer-l-humain-pour-soigner-ses-imperfections-947882.html


                            • Jason Jason 10 juin 2019 15:57
                              @Ecométa et Attila

                              Il me semble que vous avez tous les deux raison.

                              Nature ou pas Nature, biosphère, anthropocène, les vocables se font plus nombreux pour essayer de décrire tant bien que mal le milieu auquel nous appartenons biologiquement. Nous sommes la seule espèce vivante qui menace activement son environnement ou encore la biosphère à laquelle elle appartient complètement. Ce faisant, notre espèce menace sa propre existence.

                              Je pense que quels que soient les vocabulaires utilisés il va devenir urgent dans les décennies qui viennent, de prendre des décisions radicales pour enrayer la modification rapide de la biosphère que les experts constatent.

                              Il faut dépasser les querelles de sémantique et traiter les problèmes non seulement un par un mais dans leur ensemble. Et les nombreux rapports établis depuis longtemps pointent dans cette direction.

                              C’est pourquoi, je trouve absurde de pousser les consommateurs à acheter des pompes à chaleur, à changer leur chaudière, à acheter une voiture électrique, une trottinette, un vélo, ou tout ce qu’on voudra. Voilà qui tend à responsabiliser le consommateur et a exonérer les fabricants. Cela va faire de la biosphère l’Eldorado des intermédiaires du commerce et de la finance (et c’est déjà le cas). Le capitalisme va rester aux manettes... et je doute qu’il puisse détricoter ce qu’il fait depuis au moins deux siècles.

                              A moins que...


                              • Ecométa Ecométa 10 juin 2019 18:35

                                @Jason
                                Je partage votre point de vue ce sont les fabricants qui doivent être responsabilisés ; le problème c’est que l’économie capitaliste, et encore plus celle financiariste, n’a pas ce souci... elle s’en tape le coquillard ... ; elle se moque déjà éperdument, délibérément (libéralisme ) et savamment (technoscientifiquement) des contraintes sociétales alors les contraintes environnementales !

                                C’est faire du fric qui l’intéresse et elle peut en faire sans réellement investir dans l’économie réelle puisqu’elle à inventée avec ses « algorithmes financiers » la nouvelle « pierre philosophale » en faisant, et à la nanoseconde« , de l’argent avec de l’argent !

                                Positivisme et scientisme obligent, il n’y a plus de causes fondamentales, pas de »NATURE« , pas d’ »états de nature" ; ni d’introspection intellectuelle : il n’y a que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des sproblèes à des problèmes. Quant au fond, au fondamentale, la messe est dite : pas de nature tout est scientifique !


                              • Jason Jason 10 juin 2019 20:29

                                @Ecométa

                                Les idées qui ont cours depuis plus de 25 siècles ont du mal à s’adapter à la nouvelle réalité et aux changements spectaculaires que l’on constate. Il en est ainsi des notions de Nature et d’état de nature.

                                Je ne prendrai que ce que vous dites sur ce que vous appelez les causes fondamentales et dans la foulée vous proclamez « pas de Nature », « pas d’états de nature ». Il faut être très attentif au sens donné à ces deux termes à travers les âges, et quel usage il en a été fait. Il y a un glissement sémantique depuis nature jusqu’à état de nature. Dans un cas (au moins) on parle du monde du vivant au sens large, dans le second cas de la société des hommes, souvent considérée comme artificielle et pervertie, comparée à un état primitif, originel et pur Dans tous les cas, il existe une abondante littérature sur ces sujets.

                                Pour ce qui est de la science, le « tout est scientifique » (et la science semblerait exercer une hégémonie), semble sceller le sort de la recherche scientifique. La aussi, toute une littérature existe sur ce sujet.

                                Par ailleurs, je partage vos bonnes intentions, mais je resterai prudent sur les termes.

                                @ l’auteur de l’article, désolé pour Proudhon, je suis décidément hors sujet dans mon propos.

                              • Ecométa Ecométa 11 juin 2019 08:42

                                @Jason
                                Pour ma part, et bien qu’il en soit, car il est sans aucun doute un être de « nature physique », je ne place pas l’humain dans la NATURE à proprement parlé, d’autant plus que voulant la dominer et s’en rende maître, il s’en extrait : il s’extrait « délibérément » et « savamment »

                                de son état de nature !

                                Il manipule la « Nature » et les « états de nature », il nie mêmes ces derniers comme sa propre nature « métaphysique », comme le « fait sociétal » : une société qu’il exploite au lieu de l’entretenir !

                                Je place donc l’humain dans « état de nature » ; un état, qui, selon J J Rousseau , « n’existe plus, qui peut-être n’a jamais existé, ou n’existera jamais,sur lequel il est nécessaire d’avoir des idées justes (idée conceptuelle) afin de savoir bien juger notre état présent » ! 

                                Il ne vous à pas échappé que nous sommes revenu , après l’avoir combattu et abandonné , au positivisme scientiste du 19 e siècle, ceci de puis le milieu des années 70 ! L’économie doit être une « science positive » professait Milton Friedmann chantre américain du libéralisme économique ! Autrement dit ; l’économie doit être une science qui se regarde technoscientifiquement le nombril : le « comment » sans le « pourquoi » du positivisme comtien ! 


                              • Fergus Fergus 10 juin 2019 16:02

                                D’autre part, lorsque vous écrivez « Ainsi, dans la « NATURE », tout participe, tout collabore, tout s’entretient ; il y a là comme une forme d’intelligence collective, une intelligence d’ensemble, une logique d’ensemble une « écologie » : de l’entendement ! », je crains que vous n’ayiez une vision idéalisée de cette nature.

                                Ainsi, lorsqu’une espèce invasive  qu’elle soit végétale ou animale  débarque, de manière naturelle ou accidentelle, dans un biotope parfaitement équilibré, elle peut en quelques années ou décennies le coloniser en presque totalité au détriment des espèces variées qui y prospéraient auparavant. Ce faisant, ces espèces invasives détruisent progressivement ce biotope, ce qui les condamne elles-mêmes à terme.


                                • Ecométa Ecométa 10 juin 2019 18:16

                                  @Fergus
                                  Quant à être un idéaliste, qui prônerait l’idéalisme : non ! Sachez que je déteste les mots en « isme » comme ceux en « iste » qui prône l’ « isme » ! Ainsi je ne suis pas contre le « capital » moyen utile et nécessaire à l’économie, par contre je suis contre le « capitalisme » usage « paroxysmique » et « dogmatique » du capital qui réduit un système métaphysique humain complexe , même un « écosystème » (revoir ma réponse à l’article) à un des moyens qui lui est simplement utile en termes de simple moyen . Il y a là une « impossibilité », une inaptitude économique au sens complexe du terme (règle d’ensemble) car l’idée, qui plus est « dogmatique », est forcément crisique ! Les nombreuses crises du capitalisme sont là, si nécessaires pour en témoigner !
                                  Disons que j’ai un idéal de société mais je ne prône pas pour autant l’idéalisme ! En même temps, avoir des idées, et contrairement à l’animalité qui ne pense pas, est une capacité, une aptitude, une prédisposition de l’humain : non ?
                                  N’est-ce pas le propre de l’humain que d’aspirer un idéal d’Humanité ! Mon idéalité est que l’on applique à l’économie, qui est un « système », la logique « écosystémique » et non l’individualisme méthodologique et son corollaire le rationalisme !
                                  Quant aux « parasitage » dans la nature, que je ne comparerais pas au parasitage humain, et sur lequel nous ne serions peut-être pas d’accord, à savoir, ce qui parasite ou pas ; donc, dans la nature ce « parasitage » : en-est-ce vraiment un ! Pour l’humain oui, mais pour la nature : n’y a -t-il pas nécessité ?


                                • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 10 juin 2019 16:53

                                  Pas mal cette réflexion sur un Proudhon quelque peu oublié.


                                  • J.MAY J.MAY 10 juin 2019 21:00

                                    Effectivement.


                                    • Jean S 11 juin 2019 08:58

                                      Bonjour, GÉOPOLITIQUE PROFONDE

                                       

                                      Proudhon restera pour toujours un homme du XIXème, mort avant la Commune, il aura été l’homme de 1848 et des tristes journée de Juin. Il aura été le vaincu d’Engel et de Markx mais aussi de Lamartine et de sa clique.

                                       

                                      Un autre anarchiste Victor Serge s’est battu lui contre Lénine et Staline, ces soit disant créateur d’un monde markxiste qui n’aura été que dictature sanguinaire, pour mourir pauvre et oublié en Amérique du Sud traqué comme un fauve dangereux par la bourgeoisie de Belgique et de France.

                                       

                                      Les banquiers on pris le pouvoir et permettent par la droite qui sombre vers l’extrême droite, toutes politiques des peuples du monde sont sacrifiées, à l’argent et rien qu’a l’argent de diriger le monde.

                                       

                                      Ils sont même capables d’obtenir des gouvernements à leurs soldes de blanchir l’argent des trafiques de drogue, d’arme, même d’être humain.

                                       

                                      Comment une gouvernance Proudhomienne coopérative qui se voudrait honète prourrait-elle lutter contre cette prise de pouvoir mafieuse.


                                      • Hervé Hum Hervé Hum 11 juin 2019 11:41

                                        Dire « l’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir », n’est pas valide, car elle laisse la porte ouverte à une confusion, celle de penser que le pouvoir implique sa détention par une personne ou groupe d’individus sur tous les autres. Ce qui est faux ou plutôt, est valable sous certaines conditions, mais pas dans toutes les conditions. En effet, si personne est au dessus de la loi, personne ne détient alors le pouvoir et le principe anarchique est respecté. Mais, si on ne veut pas que la force soit à la loi, à l’ordre, alors, le principe anarchique ne peut pas être respecté.

                                        Quoiqu’il en soit, il n’y a pas d’ordre possible sans la force pour l’imposer, quel que soit le système !


                                        • Hervé Hum Hervé Hum 11 juin 2019 12:00

                                          La pensée de Proudhon souffre des mêmes faiblesses que les autres, elle est simpliste et ne respecte que de loin la logique causale.

                                          Par exemple, ce qu’il dit sur la propriété où il relève des contradictions qu’il soutient. En réalité, la propriété est le vol du travail d’autrui à son profit dès lors qu’elle dépasse le stade de sa propre capacité à produire. C’est le principe capitaliste d’exploitation de la vie d’autrui et qui n’est possible que via la propriété.

                                          Il manque donc de relever le principe de changement d’échelle où le sens de la relation s’inverse.

                                           Idem pour la liberté en société, qui est l’inverse de la liberté en vie solitaire. En société, la liberté de chacun repose sur le principe de réciprocité, donc, d’équité, alors qu’en dehors, elle repose sur la souveraineté, donc, d’exclusivité. Par contre, ce qui ne change pas, c’est qu’elle fait toujours appel à la discipline intérieure.

                                          Quand à l’ordre moral que cela implique, c’est uniquement celui de la responsabilité de ses actes envers autrui, soit, de l’équilibre intérieur entre ses droits et devoirs.

                                          A partir de là, la solution est vite trouvé et se résume en deux maximes

                                          nul ne peut prétendre à plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits.

                                          Bref, il est impossible de capitaliser le travail d’autrui à son profit et qui, seul, nécessite la propriété de l’outil collectif (même par la coopération) et le pouvoir de coercition nécessaire pour le faire accepter.

                                          Etc....


                                          • Tzecoatl Claude Simon 11 juin 2019 13:09

                                            @Hervé Hum

                                            Merci de ces précisions, qui révèle une vraie culture anarchiste.

                                            Bref, être anarchiste n’est pas purement politique (où jauger entre l’animalité et l’humanité est l’exercice souverain du pouvoir), mais plutôt culturel.

                                            Etre anarchiste, c’est anticiper pour se passer dans sa vie civile de la force publique autant que possible.


                                          • Hervé Hum Hervé Hum 11 juin 2019 14:05

                                            @Claude Simon

                                            On confond souvent la force avec le pouvoir, car ce dernier nécessite la détention de la force. Par contre, la force, en tant que moyen, ne dit rien du pouvoir qui l’utilise, c’est à dire, de ses intentions, qui sont déterminés par les modalités d’acquisition du pouvoir.

                                            Etre anarchiste en société, c’est interdire toute prise de pouvoir par quelque individus que ce soit, pour quelque raison que ce soit. C’est surtout anticiper sur les conséquences de ses choix présents dans le futur pour ne pas se retrouver, autant que possible, en porte à faux avec des droits dont on ne veux pas ou plus assurer la contrepartie en terme de devoirs.

                                            Mais la notion d’équilibre entre droits et devoirs ne peut être qu’universelle, sans quoi, on (re)tombe dans le même système actuel sous une forme ou un autre.

                                            C’est qu’il n’y a pas de miracle, la vie en société, c’est l’art du compromis, même en dictature, tyrannie. Entre compromis fondé sur la recherche de l’équité ou de l’iniquité. Encore faut t-il ne pas se tromper sur le sens de l’équité. Bref, dans un monde où mille mensonges ont été répétés pendant des milliers d’années, c’est pas facile d’en sortir !

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