@CLOJAC
« ...causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou psychique »

Le fait que ces blessures soient intentionnelles de la part des gouvernants est une extrapolation. En fait, il y a une doctrine de maintien de l’ordre qui vise à éviter les contacts directs, suite à des abus passés d’usage de matraque (drame Oussékine). Mais ce ce fait les armes « à distance » utilisées sont inévitablement des projectiles, dont la probabilité d’accident ou de mésusage est forte.
Les « grenades » de désencerclement sont moins utilisées suite au drame de Sivens, il reste surtout les lanceurs de balles de défense, dont manifestement 1° les projectiles sont trop agressifs (ce ne sont pas ceux préconisés par le constructeur du lanceur) 2° l’usage est mal maitrisé par certaines unités, BAC notamment (peu ou pas de problème venant de la gendarmerie).
Abus aussi de grenades lacrymogènes, lancées parfois de manière non conforme. Il peut par ailleurs y avoir des réactions de panique ou d’emportement de personnels des forces de l’ordre, dans un contexte protestataire où des infiltrés violents se manifestent. Le commandement est également en cause (notamment tenir la rue en laissant agir des casseurs sur les trottoirs, prétendument pour éviter qu’il y ait des morts par accident).
Il y a donc problèmes -de tactique, -de moyens utilisés, -de mauvais emploi, -de contexte violent.

Encore une fois, considérons en comparaison les dizaines de morts par le maintien de l’ordre contre les protestataires au Chili ou en Irak, or même là il n’y a pas de qualification de « crime contre l’humanité », terme extraordinairement fort pour des faits extrêmement graves (par exemple tirer systématiquement dans la foule à balle réelle, décimer une population, etc.)