Une armada pour poursuivre un pickup Toyota et quelques mobylettes ! sans rire...
Retour sur la mort de 13 militaires et la perte de deux hélicoptères français dans un combat nocturne près d’In-delimane, Ménaka (Nord-Est)
On : 27/11/2019 Strategika 51
[...] Ce que l’on sait de source locale diffère naturellement de l’information aseptisée fournie.
Le commandement militaire français a engagé une escadrille de Mirage 2000D, un hélicoptère Cougar et deux hélicoptères d’attaque Tigre dotés de moyens de vision de nuit pour pourchasser un pick-up Toyota à double réservoir tous feux éteints et une petite poignée de gars à motocyclettes connaissant parfaitement le terrain et s’orientent à l’aveugle sans l’aide de GPS, Glonass, Galileo ou Baidu.
La poursuite fut rendue très difficile par la présence d’un oued (cours d’eau asséché)
Cette stratégie du marteau ne fonctionne pas et demeure d’un coût fort onéreux.
La présence militaire française au Sahel n’a rien à voir avec une quelconque lutte contre le terrorisme mais s’insère dans le cadre classique de la préservation d’une exploitation post-coloniale de ressources minières et énergétiques. Le reste n’est que de la mise en scène. La France y défend son dernier pré-carré colonial en Afrique et entend bien pouvoir continuer l’usage du Franc CFA en Afrique occidentale.
Aucun groupe armé au Sahel ne peut remonter des milliers de kilomètres de Sahara, faire face aux redoutables et pléthoriques appareils de sécurité maghrébins, traverser la Méditerranée et venir menacer la forteresse Europe.
Ce qui c’est passé à Ménaka confirme encore une fois, une fois de trop, l’échec de l’approche militaire française au Sahel face à des contrebandiers connaissant parfaitement le terrain...