@Michel DROUET
En effet, la moitié des dépenses publiques correspondent au budget social, qui comporte à la fois un aspect « assurantiel » (cotisants/bénéficiaires) assuré parfois par le privé dans d’autres pays, et un aspect « assistance ».
Le principe général n’est pas remis en cause par les programmes politiques (du moins pas ouvertement), mais les « libéraux » veulent réduire la voilure, alors que les « sociaux » veulent la maintenir ou la développer.
Prenons déjà la mesure que la part de l’état a considérablement augmenté par rapport aux années 60, pourtant prises comme référence idéalisée par les souverainistes. Ensuite, le contexte économique est passé progressivement d’une situation de forte autarcie à une mondialisation des échanges. Des mesures comme les accords de Grenelle de 68 augmentant de 30% le salaire minimum ou encore les lois sociales de 81, ne seraient plus soutenables pour les entreprises, qui ont du reste déjà délocalisé massivement vers des pays à moindre cout, avec l’avantage pour le consommateur de produits à prix cassés, et l’inconvénient pour les travailleurs de la pénurie d’emplois.
Donc on peut avoir tous les discours que l’on veut sur le « souhaitable », il faut le confronter au « réellement possible », et la marge est bien plus étroite qu’en 68, 81 voire même 99 (35h), y compris hors de l’UE. N’oublions pas que les transferts de capitaux et les délocalisations de sièges sociaux se font aujourd’hui d’un clic.