@tashrin
Il y a une théorie (pas un dogme religieux) impliquant les activités humaines (dont le CO2) dans la hausse observée des températures à échelle globale. Il y a objectivement un assez fort consensus dans la communauté des spécialistes et des études sur le climat pour la supporter. Mais la controverse scientifique existe encore sur l’amplitude de notre influence et surtout sur les projections que l’on peut faire de cette évolution des températures. Même si certains récusent globalement une influence notable de notre part, ils sont minoritaires (ce qui ne signifie nullement qu’ils sont tort, la vérité en science ne se décrétant pas à la majorité des voies obtenues en faveur d’une hypothèse...), les autres sont plutôt, arguments scientifiques à l’appui des « anti cassandres ».
Je vois trois arguments gouvernant les discussions dans les prochaines années sur la nécessité d’un « crash programme » énergétique et même civilisationnel dans les prochaines décennies. D’abord, un ensemble d’études récentes couplées à l’évolution des températures depuis 30 ans, semblent indiquer que la sensibilité de la vapeur d’eau a été sensiblement surestimée dans les modèles d’évolution du climat. Si cela se confirme, cela implique dans le cadre de la théorie véhiculée par le GIEC, une hausse des températures sur un siècle bien inférieure aux prévisions les plus préoccupantes.
Ensuite, le soleil semble entrer depuis quelques années dans un épisode inédit à l’époque moderne de calme « magnétique » contrastant fortement avec ce qu’on observait depuis au moins un demi siècle. La nature devrait donc nous offrir, si ce calme se prolonge sur quelques décennies, une occasion de voir s’il peut jouer un rôle découplé du flux thermique qu’il nous envoie, Impact sur la formation des nuages par ex et conséquences sur le climat.
Enfin et surtout, arrêtons de croire aux contes de fées. On ne va pas fermer l’essentiel des centrales électrogènes pilotables (1000 GW de charbon chinois par ex) et mettre en casse l’essentiel du parc automobile mondial en quelques décennies. On ne peut pas, on le sait depuis qu’on observe par ex que l’essor de l’éolien et du solaire ne remplace nullement l’impérieuse nécessité d’avoir un parc électrogène pilotable et qu’on ne sait pas faire fonctionner un Etat sur du stockage électrique. Dans la théorie orthodoxe sur le CO2, ce sont les émissions passées qui posent bien plus problème que celles à venir et sur cette base, ni les chinois ni les indiens ni les autres ne vont se trancher les veines pour nous faire plaisir. Dit autrement on ne fera rien à hauteur de ce qu’il faudrait pour répondre aux inquiétudes de la théorie orthodoxe actuelle du climat.
Donc nous allons être spectateurs de la justesse ou non de cette théorie. Cela ne justifie nullement notre passivité en matière d’écologie. Tout est à faire pour réduire notre empreinte environnementale. Mais l’impact que cela aura sur nos émissions de CO2 sera anecdotique.