Une jolie opération de communication et un vide abyssal derrière. Pour l’économie en général et le néolibéralisme en particulier, l’environnement n’a pas d’autre valeur que le profit qu’on peut en tirer en l’artificialisant et en exploitant ses multiples ressources. Pour l’OMC, l’environnement n’a aucun droit, et sa jurisprudence a constamment condamné ceux qui voulaient discriminer les pratiques commerciales selon le critère de préservation de l’environnement. Dit autrement un kg de thon pêché en tuant tout ce qui passe à portée du filet est équivalent à du thon pêché en respectant la taille des prises, les dauphins et autres habitants de la mer. Aucune discrimination possible.
Or les règlements de l’OMC ne sont ni plus ni moins que du droit mondial, devant lequel toute charte nationale plie comme un roseau dans la tempête.
Il est clair que la seule façon de préserver notre environnement, les écosystèmes et les autres espèces est de leur donner des droits et de les défendre effectivement. Cela va à rebours de l’économie telle qu’elle est pratiquée depuis la sédentarisation de l’espèce humaine, ne parlons même pas des pratiques de terre brûlée propres aux idéologies économiques récentes. Tout est marchandise pour le néolibéralisme et la notion de biens communs sacrés doit bien faire rire tout ceux qui tirent une fortune du saccage de ceux-ci.
Quand les échéances sont à l’échelle de quelques années pour les politiques comme les investisseurs, la notion d’investissement pour les générations futures est simplement irréaliste.