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Commentaire de Claude Gracée

sur Affaire Adèle Haenel, un débat essentiel passé à la trappe : faut-il interdire les gestes d'affection entre adultes et enfants ?


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Claude Gracée Claude Gracée 4 février 2020 17:29

@pemile
Nous sommes tous plus ou moins des experts dans ce domaine, cela fait partie des aptitudes humaines de ressentir si quelqu’un est apaisé ou bien s’il en veut à une autre personne. Mais de toutes façons je n’ai pas dit que j’étais expert dans le domaine, je parle juste de mon ressenti, c’est tout. Et vous avez bien sûr un ressenti inverse du mien, c’est normal. Moi je ressens qu’elle essaie de le charger autant qu’elle le peut : un extrait de l’entretien
Et il n’y a pas que le timbre de la voix, il y a aussi ce qu’elle dit :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/affaire-adele-haenel-accusations-220381#vengeance

« Christophe ne voulait pas voir les choses en face, c’est à dire qu’il ne pouvait pas me mettre deux gifles et me forcer par la contrainte physique, car alors, il n’aurait pas pu éviter de se voir tel qu’il est, c’est à dire un homme de quarante ans, qui abuse d’un enfant de 12, 13, 14 ans. Tu comprends, ce n’est pas par respect pour l’enfant que j’étais qu’il n’est pas passé à l’acte, c’est par peur de se regarder en face. » (i)

 

On rêverait évidemment de voir tous les pédophiles s’abstenir de passer à l’acte. (s)

Et même en supposant que Christophe Ruggia est un pédophile, on ne peut que se réjouir qu’il ne soit pas « passé à l’acte » avec Adèle.

 

Mais Adèle, non, elle ne se réjouit pas.

Il est vrai que les pédophiles qui ne passent pas à l’acte sont des « pédophiles abstinents », qui maîtrisent leurs pulsions, respectent les enfants, et peuvent donc, théoriquement, être acceptés par notre société.

Mais, était-il tolérable que Christophe Ruggia puisse bénéficier d’une image somme toute pas trop négative ?

Quoiqu’il en soit, Adèle explique que la seule chose qui a retenu Christophe Ruggia de ne pas passer à l’acte n’est pas le respect qu’il éprouve pour elle, un sentiment certainement trop noble pour lui, mais son incapacité à s’assumer en tant que pédophile, son refus de reconnaître ses tendances naturelles, bref, sa lâcheté et son hypocrisie.

On peut donc imaginer que, s’il avait été un tout petit peu moins couard et malhonnête, il l’aurait violée. Donc que Christophe Ruggia est un violeur en puissance.

 

Et plusieurs fois dans cet entretien, c’est la même chose : elle se livre à de féroces réquisitoires contre Christophe Ruggia.


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