je suis plutot d’accord avec le diagnostic, que je pondérerai toutefois un peu :
Toutes les politiques des transports, de la santé, de l’éducation ou même des salaires concentrent les moyens sur une part de plus en plus réduite de la population : les jeunes urbains des catégories supérieures3.
Pour faire partie des jeunes (bon, plus trop...) urbains soit disant privilégiés, il ne faut pas negliger que la segregation que vous decrivez s’applique egalement au sein même des metropoles en question.
A lyon (5000 € du m² mais sans les salaires parisiens), ne peuvent plus habiter le centre ville que des personnes aisées, voire très aisées. Ou de grands propriétaires institutionnels bailleurs. Les personnes dont les revenus peinent à suivre l’evolution des prix immobiliers (quasi tous, donc) sont relégués en premiere voire seconde couronne et doivent composer avec des temps de transport toujours plus longs sur des voies de plus en plus encombrées.
Ca, ajouté aux politiques visant à exclure les bagnoles du centre ville (Lyon, Paris, entre autres), aux revendications de plus en plus insistantes de pseudo privatisation (les lyonnais résidents excédés des nuisances sonores notamment voudraient bien interdire la presqu’ile à la circulation... des autres)
L’accès aux services publics, aux soins, etc... est évidemment facilité par le fait d’habiter pres d’un grand centre urbain. Mais ca genere également d’autres problematiques, à commencer par le cout du logement (pour le prix d’un t3 à Lyon, on achete la mairie de St Etienne, un manoir en bretagne, ou un corps de ferme entier en creuse...)
Ceci étant, je suis d’accord avec vous sur la défaillance de l’aménagement du territoire, battu en breche par les velleités regionales (Lyon s’enorgueillit d’être une place forte économique... européenne !)