Le
féminisme réel semble s’être éteint avec Cléopâtre.
Depuis,
et pour résumer, l’ignorance au sujet des droits de la femme est aussi grande
du côté des femmes que du côté des hommes. Les femmes revendique des droits
qu’elles ne connaissent pas, les hommes, qui ne les connaissent pas davantage
les leur refuses avec entêtement, et la science n’a rien eu à faire, jusque-là,
dans le débat.
Rappelons
que la véritable Histoire de l’humanité nous montre que, peu à peu, les hommes
ont envahi le domaine des femmes et les en ont chassées. Mais, une fois
établis, en conquérants, sur ce terrain, ils s’y sont maintenus par la force et
par la ruse. La femme a été déchue de ses droits.
C’est
la force brutale qui a assuré, à l’homme, une position à laquelle il n’avait
pas de droits naturels. En agissant ainsi, il violait les lois psychiques et
les lois morales, qui en sont la conséquence, il violait le droit.
Mais
comme tous les hommes ne sont pas aussi avancés dans l’évolution du mal, comme
l’héritage naturel que chacun apporte en naissant lui remet dans l’esprit un
germe de vérité, il s’est trouvé, dans tous les temps, des hommes meilleurs que
les autres qui ont eu une sorte de honte de cette injustice, qui l’ont
comprise, et même, qui ont protesté, quoique cette injustice était établie à
leur profit. Tout ce qui restait de droiture, de logique, dans leur esprit,
clamait contre cette façon de renverser les choses, leur conscience se
révoltait à l’idée d’écraser, dans la femme, ce qu’il y avait de meilleur en
eux. Ce sont ces hommes-là qui élevaient la voix pour défendre le droit des
femmes. Mais, jetant les yeux autour d’eux et ne rencontrant, partout, que des
femmes privées de toute culture sérieuse, et livrées à toutes les futilités du
luxe, voyez les Schiappa, les Mila, les Femen, et même M. de Beauvoir, on
comprend qu’ils n’aient pas encore reconnu, dans la femme, la Prêtresse et
l’Éducatrice de l’avenir. Ils ont demandé, seulement, que la femme soit
considérée comme l’égale de l’homme.
L’homme
s’étant fait une supériorité factice par l’instruction, était arrivé à se
croire véritablement supérieur à la femme. Cette opinion que l’homme avait de
lui-même prouvait, cependant, son ignorance, car, s’il avait été en possession
de la vraie science il aurait compris qu’elle était sa place dans la Nature.
Ce n’est qu’en appuyant
sur des faits scientifiques, que l’on peut arriver à parler à l’esprit des
hommes ; c’est ainsi, seulement, qu’on leur fera comprendre que leur intérêt
bien entendu est dans l’ordre qui doit résulter d’une organisation sociale
basée sur les lois éternelles de la Nature.