627 morts en une journée et 40 000 cas de Covid-19 en Italie, on n’en est plus à la « grippette » dont vous parliez il y a quelques semaines...
Pr Didier Raoult : Vraisemblablement, vous ne comprenez pas du premier coup. Toutes les situations doivent être mises en perspective. Sur quelle maladie infectieuse toute la presse s’est-elle excitée l’année dernière ? La rougeole. À la fin, il y a eu 1 000 cas avec un mort et il y avait une annonce tous les jours dans les médias. Le monde de l’information vit dans un monde parallèle au mien, celui de l’observation. On est passé d’une exagération à une déconnection. Il y a dans le monde 2,6 millions de morts d’infections respiratoires par an, vous imaginez que les 5 000, 10 000 ou même 100 000 vont changer les statistiques ?
On ne parle pas de statistiques, on parle d’êtres humains, de populations entières confinées...
Pr Didier Raoult : De quoi voulez-vous parler d’autres ? Les gens meurent, oui. La plus grande surmortalité de ces dernières années en France, c’était en 2017 : 10 000 morts supplémentaires en hiver, on ne sait pas même pas si c’est de la grippe. 10 000 morts, c’est beaucoup. Mais là, on en est à moins de 500. On va voir si on arrive à en tuer 10 000, mais ça m’étonnerait.
Lire l’article : Coronavirus : « Je ne suis pas un outsider, je suis en avance »,
entretien avec le professeur marseillais Didier Raoult source La Provence 21 mars 2020
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11760