Alerte sur l’ibuprofène qui peut être fatal en cas de Covid-19
Le Covid-19 fait des ravages chez quelques patients jeunes. C’est une énigme et pourtant une piste se dessine, l’Ibuprofène. Elle semble expliquer les cas graves et les décès chez des personnes jeunes et sans signes de comorbidité.
Quelques faits convergent vers la nécessité d'alerter avec plus d'intensité :
« Coronavirus. Un homme de 28 ans meurt chez lui à Nice, la prise d’ibuprofène aurait aggravé son infection. Un homme de 28 ans atteint du coronavirus est mort chez lui d’une détresse respiratoire aiguë malgré l’intervention des médecins du Samu. Il serait la plus jeune victime de l’épidémie en France. Il prenait de l’ibuprofène ce qui a pu aggraver son cas selon les médecins. »
« A Bordeaux, on confirme que les cas graves de Covid-19, ne touchent pas que les personnes âgées : les quatre premiers patients admis sont tous jeunes, l’un ayant même seulement 26 ans. « Nous avons une population différente de celle décrite par nos collègues chinois, confirme le Dr Benjamin Clouzeau. Mais nos malades ont tous le même profil, et j’insiste là-dessus : ils ont tous pris des anti-inflammatoires type ibuprofène, pour traiter les symptômes de fébrilité. C’est cela qu’il faut bannir. »
« Au CHU de Toulouse, 3 jeunes seraient gravement infectés par le coronavirus. Une nouvelle étonnante, alors que cette population est normalement protégée des formes graves de la maladie. Si leur état ne permet pas de confirmer l'information, il se pourrait bien qu'ils aient tous pris des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS). Pour le professeur Jean-Louis Montastruc, chef du service de pharmacologie médicale et clinique du CHU de Toulouse, ce n'est pas une surprise. Depuis 2019 et la sortie d'une enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), il alerte sur les dangers de prendre ce genre de médicaments lors de fièvres ou d'infections. »
Ici une étude récente « Mais les résultats sont clairs et le constat alarmant : sur l’ensemble des cas rapportés depuis l’année 2000, "337 cas de complications infectieuses avec l’ibuprofène et 49 cas avec le kétoprofène ont été retenus après avoir pris en compte uniquement les cas les plus graves chez des enfants ou des adultes (souvent jeunes) sans facteur de risque ni comorbidité ».
L'Ibuprofène augmente l'expression des récepteurs ACE2 qui sont les portes d'entrée du virus, comme l'indique ce papier publié le 12 mars 2020 dans la revue Lancet :
ACE2 can also be increased by thiazolidinediones and ibuprofen. These data suggest that ACE2 expression is increased in diabetes and treatment with ACE inhibitors and ARBs increases ACE2 expression. Consequently, the increased expression of ACE2 would facilitate infection with COVID-19. We therefore hypothesise that diabetes and hypertension treatment with ACE2-stimulating drugs increases the risk of developing severe and fatal COVID-19.
https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S2213-2600%2820%2930116-8
L’Ibuprofène peut mettre en danger de mort des patients qui ont attrapé le virus puis développé la maladie. Il se pourrait que l’Ibuprofène explique une partie des cas graves dans les tranches jeunes et peut-être plus âgées. La consommation de cet anti-inflammatoire est répandue. Et si le cocktail virus et Ibuprofène est fatal, l’explication passe par le récepteur ACE2.
Il est important que les cliniciens fassent une enquête afin de recenser les patients admis ayant pris cet anti-inflammatoire.
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