@Pierre Régnier
Merci pour votre message encourageant.
Je ne dirai rien sur la peine de mort car je ne suis pas fixé (je ne le suis plus en fait depuis que je lorgne du côté de la démocratie grecque qui n’hésitait pas à condamner à mort les gouvernants ayant fauté dans le service de la nation).
Pour venir sur la question que vous soulevez depuis pas mal de temps déjà, mon sentiment est que votre « attaque » apparaîtrait plus légitime s’il était évident que vous la dirigez autant contre le judaïsme que contre le christianisme. Or, à l’évidence, ce n’est pas le cas. ça ressemble à du deux poids deux mesures, d’autant plus que bien d’autres religions anciennes contiennent des « appels à la violence » très explicites.
Dès lors la question se pose de savoir jusqu’à quel point on peut se permettre de les prendre au pied de la lettre comme vous le faites, sur un mode donc assez protestant je dirais.
Les interprétations théologiques permettent de dépasser les âpretés archaïques et sont supposées être supérieures à la lettre car elles sont supposées être guidées par le Saint Esprit. Par conséquent, vous êtes dans le dilemne d’un choix entre une soumission à la doctrine suscitée par la foi en le Saint Esprit ou la prétention à pouvoir seul interpréter la lettre au risque de s’égarer comme la chrétienté l’a fait depuis le temps de la Réforme.
Je ne prétends pas avoir résolu la question que vous posez. Je vous indique seulement la position à partir de laquelle je la saisis afin de vous expliquer pourquoi elle ne me pose pas problème, sans pour autant nier l’intérêt que pourrait représenter une explication « grand public » de la signification que l’on doit accorder à ces appels à la violence venus d’un autre âge.