@Fergus
J’aurais été d’accord avec vous il y a quelques années. Mais aujourd’hui, je pense (mais je me trompe peut-être) que le mal est plus grand et plus profond. Les éléments de langage sont des outils de communication. Avec le temps, il y a eu un remplacement des anciennes élites par des imposteurs qui ont l’apparence du savoir et surtout la certitude de leur savoir. Or ces gens ne savent faire que de la communication et encore, une communication réduite à des éléments de langage mais cela est en phase avec l’ère du tweet. Le pire est que ces éléments de langage, ces bouts de communication se suffisent à eux mêmes pour nos « politiques » actuels. Derrière les mots, il y a le vide et plus aucune pensée politique. Qu’il y ait un ou des projets, un ou des agendas, sans aucun doute mais alors ces projets/agendas sont portés par des lobbyistes de l’ombre et ne peuvent être qualifiés de politique. Les institutions et plus généralement l’Etat ont été détournés de leur finalité. Aujourd’hui, ce sont des décors de théâtre qui masquent la mort de la politique et servent à la réalisation d’objectifs de rendement à l’économie financière notamment. Il n’y a plus aucune pensée politique dans la tête de nos gouvernants. Il n’y a qu’obéissance à des mots d’ordre qui leur sont dictés. Alors on peut appeler politique ce qui est mis en œuvre mais c’est perdre le sens des mots et leur étymologie. C’est dangereux, car dans le règne de la confusion générale et des leurres, cette soit disant « politique » sert de paravent à des intérêts privés qui n’ont rien d’une politique au sens noble et historique du terme. Aujourd’hui, nous avons des actes de gestion mis en place, des décisions appliquées totalement déconnectés de l’intérêt et de la vie de la cité.