Les religions sont comme les empires, elles se forment, imprègnent les cultures, puis avec le temps, elles perdent leur souffle, et périclitent. Que reste-t-il de la religion des israélites, un ensemble de petites sectes éparpillées et une douzaine de millions de juifs dont une majorité de matérialistes athées. Le christianisme est sans vigueur, l’islam moins ancien de quelques siècles garde de la vigueur, c’est p’t-être ce qui dérange ?
C’est absurde de le rejeter en bloc, ce qui est très typique du christianisme catholique romain et du protestantisme. Une longue tradition de rejet et des juifs, et des mahométans car c’est ainsi qu’on les appelait.
La thèse de
Edouard-Marie Gallez, ce prêtre grand pourfendeur de l’Islam dont son disciple
acolyte Olaf vulgarisateur de sa thèse de doctorat en théologie (2004) n’a rien d’une nouveauté, elle s’inscrit dans une longue lignée de
justifications théologiques tortueuses depuis le moyen-âge pour discréditer intellectuellement
l’islam. La
polémique islamo-chrétienne s’est instaurée dès le VIII° s, et ce n’est
que vers 1143, soit
5 siècles après l’Hégire, que Pierre le Vénérable
fit traduire le Coran en latin par Robert de Rétines, moine de l’Ordre
de
Cîteaux, pote de Bernard de Clairvaux à qui il transmit une copie. Pour
résoudre les quelques divergences entre les Évangiles et leurs dogmes,
ils n’ont rien fait d’autre que de chercher à démontrer que c’est un
faux, et assimiler Mahomet à un « illuminé » hérétique.