Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l’Europe et le Reich : De la Première Guerre mondiale à la guerre froide 1914-1945
[...]Lorsque Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, en dépit des tendances anticatholiques et plus largement antichrétiennes du nouveau régime, le Vatican trouvera en lui son champion. Il appuiera tous ses projets d’expansion territoriale, d’abord « pacifiques » (à commencer par l’Anchluss, l’absorption en 1938 d’une Autriche déjà largement nazifiée par l’Allemagne nazie, ardemment désirée par la Curie romaine, qui neutralisera l’opposition de l’Italie mussolinienne en l’occurrence) puis guerrières, à l’Ouest (au détriment des Pays-Bas, la Belgique et la France), au Nord (Danemark et Norvège) et à l’Est (Pologne puis Russie). Avec le déclenchement de l’opération Barbarossa (nom de code de l’invasion de la Russie – juin 1941), autrement dit de la guerre d’extermination du « judéo-bolchevisme » dans l’Est européen, que le Vatican présentera quelquefois quasiment comme une guerre sainte, d’autant plus qu’il espère pouvoir ainsi faire entrer dans son giron l’Eglise ukrainienne uniate, il n’aura plus pour le régime nazi que les yeux de Chimène. Des yeux qui se fermeront volontiers pour ne pas voir les pires crimes et génocides de masse dont le régime nazi va se rendre coupable, à commencer par ceux des juifs et des Roms, fussent-ils accomplis aux portes mêmes du Vatican, comme lors de la déportation des juifs de Rome à l’automne 1943. Mais il en ira de même à propos des massacres perpétrés par l’Etat fantoche oustachi (croate) à l’égard des Serbes, des juifs et des Roms, ne leur laissant le choix qu’entre la conversion (au catholicisme) et la mort. Les fameux « silences » de Pie XII, en contradiction apparente avec l’Evangile, ne sont que trop cohérents au regard des positions occupées par le Vatican dans les rapports de forces politiques au sein de l’Europe en guerre. Quand, après la chute de Stalingrad (février 1943) et surtout la bataille de Koursk (juillet-août 1943), se lève le spectre de la défaite allemande à l’est, le Vatican va mettre en place ses fameuses ratlines, littéralement filières à rat, destinées à permettre au plus grand nombre parmi les hauts dignitaires et autres exécutants de basses œuvres nazis ou alliés de ces derniers de se réfugier en des lieux sûrs, en Europe même (dans des couvents) ou en dehors de l’Europe (notamment en Amérique latine). Une opération supervisée par Giovanni Montini, le futur pape Paul VI (1963-1978)… Et, une nouvelle fois, le Vatican tentera de trouver un allié dans les Etats-Unis de manière à s’assurer que l’occupation de l’Allemagne par les vainqueurs, devenue inévitable, soit la moins préjudiciable possible.
[...] https://www.revue-interrogations.org/Annie-Lacroix-Riz-Le-Vatican-l
19/05 13:37 - VDob
19/05 09:06 - VDob
@vesjem Ben argumentes... C’est toi qui raconte n’importe quoi. Tu dis que (...)
19/05 07:01 - vesjem
@VDob je te repose la question : t’es un peu simplet ou tu simules ? à te lire, je crois (...)
18/05 21:23 - VDob
18/05 19:06 - vesjem
@VDob tu fais causer, soit l’antisémitisme, dont je ne me réclame pas, date de la nuit (...)
18/05 19:01 - vesjem
@VDob pour la pleurniche, n’inverse pas les rôles dans ma famille : 2 oncles résistants (...)
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