« J’étais simplement, et c’est beaucoup, ulcéré de voir le principe de la présomption d’innocence balancé aux orties. »
Dommage que vous ne soyez pas autant ulcéré quand vous accusez le candidat Macron de manipulation pour assurer sa propre élection.
Avez-vous des preuves ? Que faites-vous de la présomption d’innocence dans ce cas ?
Pourquoi n’accusez-vous pas Mélenchon ou Le Pen ? Ils avaient tout à gagner, eux aussi, de la chute de Fillon. Ils étaient si prêts de gagner comme ils l’ont répété inlassablement.
Pourquoi n’accusez-vous pas le PS, qui était alors aux commandes et qui aurait pu chercher à favoriser Hamon ?
Pourquoi n’accusez-vous Dati, qui a publiquement dit qu’elle se vengerait de Fillon ?
Pourquoi n’accusez-vous Sarkozy, qui a très mal apprécié les commentaires de Fillon à son égard pendant le primaire ?
Pourquoi ne parlez-vous pas de Robert Bourgi, qui a publiquement dit qu’il avait cherché à faire tomber Fillon avec l’histoire des costumes ?
Pourquoi ?
C’est probablement plus simple de bafouer ce « principe de la présomption d’innocence » en ciblant le pouvoir en place et en faisant de l’anti-Macron.
Personnellement, j’ai une autre vision des choses. Oui la justice s’est emballée. Mais pour éclairer l’électeur. Est-ce que cette rumeur d’emploi fictif était vraie ou était-ce une machination pour faire tomber Fillon ? Finalement, si la rumeur avait été infondée, elle aurait été rapidement démolie. Qu’avait à dire Fillon pour répondre à cette histoire ? A-t-il menti lors de ses interventions sur les plateaux de télé ? Etait-il crédible ? Pouvait-on voter Fillon en conscience ? Les défenseurs de Fillon oublient souvent qu’à côté de la Justice, il y avait un tout autre processus : Est-ce que Fillon pouvait devenir Président aux yeux de nombreux électeurs ?