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Commentaire de Pascal L

sur Églises et orgues en flammes : un attentat silencieux à la civilisation européenne ?


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Pascal L 27 juillet 2020 17:27

@babelouest
Vous avez donc parfaitement compris la différence entre un orgue baroque encore dans son jus et ce que l’on pouvait faire pour rendre un instrument plus conforme au goût du jour. Jean-Albert Villard avait parfaitement compris qu’il fallait respecter ces instruments anciens, même si on ne peut pas tout jouer ses ces instruments.
La tendance est maintenant de revenir aux sonorités anciennes lorsqu’il y a suffisamment de matériaux authentiques. J’ai pu jouer sur l’orgue Dom Bedos de Ste Croix à Bordeaux (reconstitué avec du matériel récupéré à la Cathédrale) et c’est une expérience intéressante, même si le facteur Pascal Quoirin a un peu trop de personnalité pour ne pas influer sur le style de l’instrument. Avec un pédalier sans concessions démarrant au contre-fa et non sur le do, il faut s’accrocher pour l’utiliser. J’ai beaucoup joué dans le Var sur les instruments de Cuers et de Barjols (Les deux de Royer) qui nous ramènent au XVIIème siècle avec des tempéraments mésotoniques (8 tierces pures). Pas question d’y jouer Bach et ses successeurs.
Je ne suis jamais allé à Royan, je connais mal Robert Boisseau mais je sais qu’il est un des premiers à s’intéresser au traité de Dom Bedos. Je connais mieux son fils Jean-loup, pas avec un bon a-priori au début à cause de son premier instrument du conservatoire de Limoges (dans le garage à vélos !), mais après avoir entendu l’orgue du château de Versailles et d’autres instruments, il n’y a plus de doutes que c’est un grand facteur.

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