Masque, étymologie et théâtre
étrusque
Le renversement de la religion
primitive ne fut pas accepté facilement et les mots mêmes de la langue qui se
formait désignaient les choses tout autrement.
De mas (mâle) on fit masque,
masquer, mascarade. Un vieux mot arabe, « maskara »,
exprimait déjà cette idée.
C’est cet homme masqué que la
Comédie étrusque représenta dans Arlequin.
Arlequin, c’est l’homme masqué, qui
cache ce qu’il est réellement et qui porte un habit fait de toutes sortes de
pièces d’étoffes différentes. C’est le type de l’homme qui fait sa personnalité
de tout ce qu’il prend aux autres. Ces morceaux disparates représentent les
idées nées dans le cerveau des autres qu’il s’est assimilé.
Rappelons que c’est parce que les
Muses (les savantes) avaient accusé les hommes de leur prendre leurs idées et
de faire des ouvrages qui n’étaient qu’un assemblage de copies disparates des
pensées d’elles toutes qu’on représentera cet assemblage dans la comédie
étrusque par l’habit d’Arlequin.
Chez les juifs, lorsque le judaïsme
se substitua à l’israélisme, les hommes se vengèrent de cette accusation en la
renvoyant à la femme, et Mosa, la Muse, Myriam-Hathor chez les
israélites, en fut victime comme les autres ; on créa le mot « mosaïque
» (fait de morceaux disparates) pour désigner son œuvre, le Sépher (la
Genèse biblique) et se venger de « l’habit d’Arlequin ».
À propos de Herbert
George Wells, à lire également : « Dieu l’invisible Roi »