@Adèle Coupechoux
Bonjour,
La justice fonctionne avant tout et
surtout avec des fonctionnaires de l’Etat ayant le statut de magistrat tant
dans l’ordre judiciaire qu’administratif. Les recours sont possibles et les
victoires aussi à la condition que les recours soient argumentées et étayées
par des études sérieuses venant au soutient des demandes des citoyens. Aujourd’hui,
il y a pléthore d’études et de prises de positions de scientifiques reconnus
qui indiquent que les masques en plein air sont sans effets notables et que du
coup, les imposer dans l’espace public est une mesure disproportionnée par
rapport aux effets recherchés. Le problème c’est qu’il faut constituer un
solide dossier avec tous les éléments objectifs permettant de convaincre les
juges.
Après, en matière de recours, il reste la
cour européenne des droits de l’Homme et l’invocation de la violation de
certains articles de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme
et des libertés fondamentales (CESDH). Peuvent-être invoqués : les
violations du droit au respect de la vie privée et familiale (article 8), du droit
d’exercer une activité professionnelle (art. 8), de la liberté de réunion et
d’association (art. 11) ou de la liberté de circulation (Prot.4, art. 2).
Evidemment, si la France a informé le Secrétaire général du Conseil de l’Europe
qu’elle exerce son droit de dérogation de l’article 15 de la CESDH, alors ces
recours potentiels perdent leur attrait car la France pourrait déroger à ces
protections. Mais il semble que ce droit de dérogation n’aurait pas été exercé
par la France (à vérifier).
Il ne faut donc pas désespérer, des
recours sont possibles. Par ailleurs, tous ceux qui diffusent des fausses
informations (je pense à la dernière étude sur l’hydroxychloroquine faite par
un groupe d’étudiants fort actifs sur Tweeter et notamment forts actifs dans l’agression
verbale de ceux qui ne pensent pas comme eux) pourraient faire l’objet de
poursuite pénale pour mise en danger de la vie d’autrui en diffusant de fausses
informations ou en cachant des informations relatives à un traitement qui
aurait pu sauver des vies. Il s’agit la d’une perte de chance occasionnée
délibérément par des études bidons. On est proche de l’homicide involontaire.
Ces pistes sont aussi à creuser. Je pense qu’il faut se battre avec les outils
que le droit nous donne, ces outils existent et les arguments en faveur de ceux qui contestent les errances du Gouvernement sont nombreux et étayés.