@Yann Esteveny
« Le but de la société est le bonheur commun » est une phrase subversive dans un monde où la finalité de tout est la maximisation du profit avec les conséquences désastreuses que l’on observe sur les écosystèmes et la vie humaine. Relisez ces passages des Mémoires d’Outre-tombe où Chateaubriand se lamente que désormais seule la fortune fait la valeur d’un homme aux yeux de la société. Stiglitz et Tinbergen ont eux aussi repris cette finalité du bonheur comme un but à atteindre. Le problème est que cet idéal du bonheur est très galvaudé, voire caricaturé dans la société du spectacle qui a fait du bonheur une forme aboutie d’oisiveté et de paresse intellectuelle. Ne tombez pas dans ces pièges qui enfouissent des valeurs fondamentales dans la guimauve. Je comprends votre réaction sur le texte de 1793 en raison des crimes qui ont été commis par ceux la même qui ont contribué à la rédaction de ce texte. Pour ma part, je ne soutiens pas, ni ne valorise les massacres de septembre 1793 et toutes les idéologies qui, sous couvert du bonheur des masses, ont conduit l’humanité dans les pires horreurs. Je pense que le défi pour l’avenir est de s’émanciper de ces désormais vieilles idéologies pour en revenir à des choses essentielles et fondamentales en les nettoyant de toute guimauve. Le bonheur de tous est un but à atteindre car le bonheur de tous passe par le respect des individus, du vivant et de leur environnement. Ces conditions sont celles de la survie de la vie sur cette planète.