@Opposition contrôlée merci pour votre réponse construite bien que non étayée par bien des sources.
Le Président de la République, héritier des Girondins, s’inscrit dans un modèle de « République bourgeoise », « d’aristocratie de la richesse », à l’instar d’un Gambetta ou d’un Ferry.
« La Révolution bourgeoise de 1789 » est un mythe « marxiste ». S’opère, dès 1789, une lutte des classes, une bourgeoisie d’affaires, parlementaire, et un mouvement populaire très puissant. Les sources laissées par les sociétés populaires (sur lesquelles je travaille à peu près tous les jours) démontrent au contraire les dynamiques décentralisatrice et démocratique de la Révolution française, des citoyens assemblés exerçant des pressions sur les corps constitués et un RÉEL pouvoir. « Nous agriculteurs, sans les sueurs desquels il n’existerait ni industrie ni société, et par conséquent ni princes ni rois », écrivent les Antipolitiques d’Aix à Louis XVI, le 1er janvier 1792, soit bien avant l’an II. C’est sans compter leurs nombreuses actions contre les accapareurs, spéculateurs, « mandataires infidèles », comme on l’observe alors à peu près partout. Aussi, il n’y a pas de poussée démocratique en l’an II, mais une concrétisation démocratique, et qui compte notamment le maximum général des prix, les décrets de Ventôse, l’abolition de l’esclavage, etc.
Thermidor est un coup d’Etat parlementaire qui aboutit évidemment à ce que vous écrivez. Quant au décret du 18 Floréal an II, d’inspiration « robespierriste », il traduit le transfert de sacralité de la religion ancienne à la « religion civique », que l’on appelait désormais République. Par ailleurs, je n’ai pas parlé de la Laïcité pour la Révolution française, celle-ci étant un aboutissement. Les laïques du XIXème siècle étaient convaincus de parachever la Révolution française ; celle-ci avait décrété l’arrêt du financement des cultes par la République à l’automne 1794, puis la séparation pure et simple des cultes et de l’Etat le 21 février... 1795.