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Commentaire de Étirév

sur Voter et consentir : une évolution décalée


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Étirév 25 février 2021 09:08

« Alors que certains élus envisagent très sérieusement de demander abaissement du droit de vote à 16 ans, le gouvernement fait passer en un tournemain l’âge du consentement légal de 13 à 15 ans. Que signifie ce décalage ? »
Réponse en deux temps.
1er temps  : Le véritable pouvoir aujourd’hui n’est pas à rechercher dans l’apparence des arcanes politiques, il se cache derrière l’anonymat des capitaux et dans les paradis fiscaux. Le véritable pouvoir auxquelles sont soumises les populations, maintenues dans la naïveté et l’inconscience, est économique : il appartient aux principaux détenteurs de capitaux de la planète ; lesquels ont tant et si bien œuvrés depuis des centaines d’années qu’ils sont devenus propriétaires directs et/ou indirects de la majeure partie des actifs tangibles de ce monde. Depuis le XVIIIème siècle, les principaux banquiers sont étroitement interconnectés entre eux et ont des intérêts communs et liés. Les activités de ces banquiers sont structurellement internationales, leurs intérêts pouvant être qualifiés d’apatrides, ou plus exactement de supranationaux, en ce sens qu’ils n’ont aucun rapport avec un quelconque « intérêt national » au sens culturel et géographique du terme « national ».
Aussi, la France (comme les USA et tous ses alliés) n’est plus depuis le début du XXème siècle (au bas mot) gouvernés par ce qu’on appelle un phénomène politique qui représente l’intérêt commun, mais par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement qui ont leur quartier général, depuis Oliver Cromwell, à la City de Londres. En réalité, les Etats occidentaux n’existent plus car ils ont été privatisés lorsque le contrôle de leurs monnaies est tombé dans les mains des banquiers privés, ce qui explique, en Europe, l’apparition des institutions européennes, qui ne sont que la formalisation politique (traités de Maastricht et Lisbonne) de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés.
Ainsi, le contrôle de la monnaie par cette oligarchie, et son système de la dette, conjuguée au principe de l’entreprise anonyme, sont les armes du servage d’aujourd’hui au même titre que l’épée et la lance étaient celles du servage d’hier.
Aussi, dans l’objectif de hâter sa prochaine disparition volontaire, les autorités politiques en charge de la France relaient avec zèle, voire même anticipent, l’agenda mondialiste consistant à appauvrir matériellement, physiquement et moralement la plus grande masse des gens peuplant la planète au profit de quelques usurpateurs, véritables escrocs économiques qui ont, aujourd’hui, pris l’ascendant sur les pouvoirs politiques des États. La politique généreusement appliquée sur le territoire français est « globaliste » ; elle fait, à ce titre, fort peu de cas des petites gens et des petites et moyennes entreprises pour, au contraire, laisser la part du lion aux multinationales et à leurs propriétaires anonymes. En conclusion, la France qui n’a aucune politique, et encore moins de politique socialiste, dans le sens « social » du terme, est en revanche l’un des principaux fers de lance de l’agenda globaliste, lequel prospère sur le développement de la misère humaine.
2ème temps  : « Panem et circenses  », aujourd’hui « malbouffe et civilisation ludique », où la prolifération des jeux dans tous les secteurs de la vie sociale transforme progressivement notre univers en une immense cours de récréation infernale, et où tout semble désormais programmé pour faire de tous des adolescents éternels, c’est-à-dire une société d’adultes infantiles… À l’instar de l’Île enchantée de Pinocchio, Île des plaisirs, en réalité un piège dans lequel les « enfants » finissent par devenir taillables et corvéables à merci, après s’être fait « abêtir ».
Un des vices majeurs de notre époque est ce que Montherlant appelait « le jeunisme ». Dans notre société moderne, tout est fait pour prolonger indéfiniment la jeunesse, alors que la jeunesse est un âge transitoire, qui doit être dépassé. C’est une complète inversion des valeurs. La jeunesse est l’âge de toutes les sottises et de toutes les exactions ; rien n’est plus étranger à la sagesse que la jeunesse. Elle est le bras séculier de tous les despotes, la matière première de tout militantisme extrême. Dans notre , alors qu’elle est avant tout grégaire.

C’est pour quoi les tyrans ont tant besoin d’elle.
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