La Femme, avant et après l’islamisme
Avant : la divinité primitive en Arabie
La Femme-Esprit, chez les anciens Arabes, c’est l’Almée, en arabe Almet, d’Alam (savoir).
L’Almée, c’est « celle qui sait ». Elle représente l’âme, c’est-à-dire la vie, que l’on appellera plus tard Alma, et dans certaines langues l’homme parlera encore à la femme en l’appelant Alma mia, mon âme.
Nous trouvons aussi la Femme appelée Almageste (la très grande), mot dérivé du premier et dont on fera en grec Mégistê au féminin et mégistos au masculin, superlatif de Mégas (grand). Inutile de faire remarquer que c’est de ce mot qu’on fera Majesté. Après ce nom générique donné à la Femme, nous trouvons des désignations particulières telles que :
- Allah-Taola, Divinité suprême adorée au Hedjaz.
- Al-Lat, (l’Alilat d’Hérodote), dont le sanctuaire était à Tayt (Taïf), près de la Mecque.
- Monat (Manat ou Manah), adorée à Codayd (Qudayd).
- Al-Ouzza (Al-Uzza ou Al-Ozzâ), adorée à Makhla (Nakhlah).
- Sawâha, Déesse adorée à Rohat, dans le Tihâma.
- Shams, Déesse du Soleil (en hébreu Shemesh).
Dans toutes les formes de la grande religion de la Nature qui régna si longtemps, dans l’univers tout entier, nous voyons à l’aurore de tous les cultes : la Femme
Voyons maintenant la femme en Arabie, après l’islamisme :
Les évolutions sociales sont lentes, les changements progressifs. Le Coran avait inscrit l’avilissement de la femme dans ses lois ; mais les mœurs ne l’avaient pas encore accepté. Les femmes continuèrent encore à briller pendant quelque temps, en dépit du Prophète, de son Dieu et de sa loi.
L’époque des califes qui succèdent à Mohammed est particulièrement brillante par les femmes de valeur qui s’y distinguent.
L’histoire a gardé les noms de Badhlah, la poétesse qui chante une douce chanson dans les jardins de Bagdad, de Zubeïdah, femme du calife Haroun Ar-Rashid, qui exprimait, dans des poésies délicieuses, l’amour et la douleur. C’était une étoile de première grandeur qui brillait dans le monde des lettres. Le chroniqueur Madouzi, qui a gardé sa mémoire, a exagéré son luxe et sa prodigalité. Le nom d’Abbassah, sœur du même calife, est aussi resté dans le souvenir des anciens Arabes. Une autre femme poète, Oleïah, joua un grand rôle à cette époque. Par les accords de sa lyre, elle calmait les fureurs tyranniques du calife Haroun Ar-Rashid. On raconte que, un jour, transporté de plaisir en entendant la belle voix de la chanteuse, il jeta tout le contenu de sa caisse sur la tête de celles qui accompagnaient la Diva, près de 6 millions.
Renan nous apprend que « l’Islamisme lui-même eut une auréole pour Hind, fille d’Othobah, qui chantait à la tête d’un chœur de femmes, à la bataille d’Ohed, et contribua puissamment à la victoire des croyants ».
Le calife El-Motassem eut la pensée d’organiser un « Paradis terrestre », suivant les données du Coran. Ce livre faisait, en Arabie, le même effet qu’avait fait la Bible à son apparition. il faisait perdre la tête aux hommes. Dans les jardins de Zamara, sur le Tigre, il réunit les plus belles femmes qu’il put trouver ; singulière transformation d’une idée ! L’ancienne conception d’un lieu de délices où règne la vie spirituelle, devient un lieu de débauche où règne l’amour profane ! C’est ainsi que ces hommes dégénérés comprenaient le Paradis. Cela amena un changement profond dans les mœurs. La femme libre perdit sa valeur, et ce furent les esclaves qui se soumettaient aux caprices des hommes qui furent les plus estimées. Ces femmes esclaves coûtaient des sommes folles, surtout dans le Paradis de Zamara, où on dépensait le revenu de tout le royaume pour les amours du calife.
Il y avait à Médine une célèbre école de chant, d’où sortit la remarquable chanteuse Djemilah, qui évaluait chaque note de sa voix à un prix fantastique, ainsi que l’avait déjà fait, du reste, la célèbre Salamah, chanteuse esclave à Zamara.
Salamah, Rabéïah, Soueïkah et d’autres régnaient en maitresses sur le cœur du calife. Les villes les plus saintes d’Arabie, la Mecque, Médine, étaient des centres de luxe restés renommés dans les derniers temps des Abbassides.
Les califes de l’Arabie étaient à la fois chefs spirituels et temporels (califat signifie vicariat). Ils se disputaient entre eux le pouvoir, et, pendant qu’ils étaient occupés de leurs intrigues, leurs femmes, profitant de la liberté qui leur restait, s’exerçaient dans toutes les branches de la science et des arts.
C’est ainsi qu’on vit les femmes des califes provoquer une renaissance de la science. Une d’elles, Chodah, s’y fit surtout remarquer. Sa vie austère, livrée à l’étude, contraste avec celle des autres femmes de son temps, si occupées des soins corporels que réclamait l’entretien de leur beauté.
Avec elle devaient s’éteindre les derniers élans de l’esprit féminin en Arabie.
Quand les Mongols attaquèrent Bagdad et mirent fin au luxe des califes, l’influence et le charme de la femme intellectuelle disparurent de l’Arabie orientale.
Une classe à part se forma dans l’Arabie méridionale, composée de femmes artistes, les chanteuses des cours des princes ; mais on ne les glorifie plus, l’envie remplace la louange, on les accable de tant de mépris que personne ne veut plus les connaître.
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C’est quand les hommes, ou les peuples, s’affranchissent de la discipline maternelle qu’ils dégénèrent et disparaissent, car elle est un principe de vie en même temps que de vertu.
NB : Précisons que parmi les surnoms de Fatima, l’un des plus usuels est Zohra ou Zahra, qui est le nom de la planète Vénus, qu’on appelait Isthar dans l’ancien Orient.
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06/03 08:39 - Jonas
Je suis est serai toujours auprès du grand peuple iranien , et contre le régime criminel des (...)
05/03 13:43 - Jonas
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05/03 10:32 - Jonas
A l’auteur , (1) Comment ne pas être admiratif devant le courage des femmes iraniennes , (...)
05/03 09:26 - Ben Schott
@Jonas Tu commences à être très pénible, toi. Je t’en pose des questions sur les haines (...)
05/03 09:07 - Jonas
2) Des Trois haines que véhicule l’islam a savoir 1) Haine des femmes 2) Haine des juifs (...)
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