Jésus n’est pas Dieu ou un Dieu en Islam, toutefois le Coran ne contredit pas le messianisme de Jésus, « et il sera un Messager aux fils d’Israël », qu’il considère « comme Adam » et « Je (Allah) vais ... t’élever vers Moi » (sourate 3/ versets 49, 59 et 55).
Pour ce qui est de la déïté de Jésus, l’islam y voit une exagération (ghuluww) que résume bien le soufi Al-Ghazâlî :
"les
chrétiens, écrit-il, furent si éblouis par la lumière divine réfléchie
sur le cœur-miroir de Jésus, qu’ils prirent le miroir pour
la lumière elle-même et se mirent à adorer le miroir. Mais ce qui arriva à Jésus n’est somme toute pas tellement différent de ce qui arriva, et continue d’arriver, à n’importe quelle âme purifiée parvenue à la station de sainteté. Mais pourquoi donc la présence de lumière divine dans le cœur de Jésus fonderait-elle ipso facto une doctrine le présentant comme l’hypostase d’une trinité divine ?" *
Métaphore qui rejoint celle d’Adam, créé image et ressemblance au Créateur (Genèse)
* source : The Trinity a Muslim Perspective (Text of a lecture given to a group of Christians in Oxford, 1996)
© Abdal-Hakim Murad
A few years
previously, the twelfth-century theologian Al-Ghazali had summed up the
dangers of ghuluww when he wrote that the Christians had been so
dazzled by the divine light reflected in the mirror like heart of Jesus,
that they mistook the mirror for the light itself, and worshipped it. But
what was happening to Jesus was not categorically distinct from what happened,
and may continue to happen, to any purified human soul that has attained
the rank of sainthood. The presence of divine light in Jesus’ heart does
not logically entail a doctrine of Jesus’ primordial existence as a hypostasis
in a divine trinity.