C’est assez comique de remarquer que vous pensez que la figure de proue du christianisme est Augusin d’Hippone, alors que les grecs (oui, ils existent encore même si on est plus à l’époque hellénistique !) s’évertuent à expliquer qu’il est en partie responsable du fourvoiement idéologique du christianisme occidental. En effet, en Grèce, il est souvent expliqué que comme Augustin NE SAVAIT PAS LIRE LE GREC, il a simplement ignoré toute la littérature des pères de l’église (cf : pères neptiques) et a simplement créé un nouveau système d’explication de la grâce divine (entre autres) niant totalment tout ce qui avait été dit au par avant. Pour la chrétienté orientale, Augustin n’est DÉFINITIVEMENT PAS un père de l’église.
Pour résumer ici, ne pas vous obliger de faire de fastidieuses recherches, voici deux exemples de notions transformées par Augustin :
— Depuis le christianisme contemporain aux apôtre, la grâce est obtenue avec l’effort de la personne et une espèce de « collaboration » avec Dieu, qui accepte d’aider celui qui s’aide lui-même, en quelque sorte. (s’il le veux bien sûr). Augustin décida que l’homme ne possédait pas cette faculté de fournir l’effort, que tout vient de Dieu. (Cela paraît anodin mais les conséquences de ces croyances sont dramatiques)
— La vision légaliste du péché a été extrêmement exagérée avec Augustin. Dans la littérature grecque de la phylocalie des pères neptiques, on comprend que le péché est une blessure qui doit être soignée et pas tellement un dette qui doit être payée. Jesus est ce médecin qui nous permet de soigner nos blessures. (On comprend tout de suite qu’avec cette vision des premiers chrétiens, le comportement névrotique de toujours retomber dans le même travers était évité avec plus de facilité).