votre article me renvoi à celui qui j’avais publié ici même en 2013 et intitulé « le votre blanc est révolutionnaire ».
j’écrivais notamment
Les votes électifs : Ce sont ceux qui choisissent
un candidat, les seuls qui sont actuellement pris en considération pour
valider un résultat. En désignant un candidat, ils acceptent
implicitement de reconnaître le vainqueur même lorsque celui ci est du
camp adverse. C’est la condition nécessaire et intangible au bon
fonctionnement de la démocratie, l’acceptation de soutenir l’élu même et
surtout en cas de défaite. De ce fait, ils forment le bloc
représentatif de la légitimité du vote. Ils doivent représenter
impérativement au moins la moitié des inscrits pour valider
démocratiquement le résultat. Donc, avoir la légitimité démocratique.
C’est ce principe qui permet à un candidat d’être élu avec une majorité
relative.
Les abstentionnistes : Sont ceux qui refusent
d’exprimer un choix, de ce fait, ils acceptent le résultat quel qu’il
soit. Certes, si une part non négligeable d’entre eux s’abstiennent pour
exprimer leur mécontentement, ils ne peuvent êtres considérés comme
tel, car la contestation doit s’exprimer par le vote blanc et ce, même
si le vote blanc n’est pas reconnu comme signifiant un rejet des
candidats présentés. Toutefois, la reconnaissance du vote blanc
amènerait une grande partie des abstentionnistes vers les bureaux de
vote pour signifier leur rejet de tous les candidats. Enfin, une partie
des abstentionnistes (environ 10%), concerne les personnes empêchés,
quelle qu’en soit la raison (santé, déplacement, accident, oubli,
autres).
Les votes blancs : Sont ceux qui expriment leur
rejet des candidats en lice. Le vote blanc est un vote pleinement
exprimé, mais non électif. De ce fait, il devrait être compté comme vote
d’opposition envers tous les candidats présentés. Autrement dit, si
légalement il n’est pas compté, sa légitimité comme vote d’opposition
est, elle, acquise et sa non prise en compte est un déni de démocratie.
C’est celui ci qui est un vote révolutionnaire.
Les votes nuls : Concerne les bulletins invalidés
pour des raisons multiples comme l’absence de bulletin dans l’enveloppe,
annotations et ratures pour l’essentiel. On peut trouver le règlement
sévère, mais si l’information sur les conditions de validité est bien
relayée, alors, le vote est bien nul.
De mon point de vue, une majorité de vote blanc (non pas les nuls !) lors d’une élection présidentielle, implique non pas de revoter, mais de poser la question du système en place, donc, du régime et d’en passer par une assemblée constituante. Ceci, même dans le cadre actuel où le vote blanc est comptabilisé, mais pas pris en compte comme vote effectif, car ce n’est pas la légalité qui est mise en cause, mais ce qui fonde la légalité en démocratie, c’est à dire, la légitimité.