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Commentaire de Hervé Hum

sur De l'effectivité du vote neutre (blanc ou nul)


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Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2021 11:06

@beo111

je ne vois pas ce que cela change de passer au tirage au sort pour désigner les grands électeurs qui éliront les représentants. De même, de repasser au parlementarisme. Donc, changement de constitution.

De mon point de vue, c’est secondaire, ce qui importe fondamentalement, c’est la transparence totale de la décision politique, donc, l’interdiction de conciliabules secrets.Le second point, portant sur le principe du mandat impératif, qui veut qu’on ne vote pas pour une personne, mais pour un programme où donc, les promesses engagent ceux qui les fonts et doivent avant même le vote, faire l’objet d’un débat contradictoire sur la faisabilité, viabilité des mesures proposées, donc, parlant de ses avantages, inconvénients et risques. Bref, là encore, c’est la transparence totale qui est fondamentale.

Autrement dit, si les mesures proposées et pour lesquelles le peuple à voté se trouvent dans l’impasse, alors, il y a automatiquement une motion de censure.

Le hic de notre époque, c’est la somme des apories du raisonnement que les citoyens prennent pour de la logique. Et surtout, l’incapacité de la plupart des intellectuels patentés d’aujourd’hui, de suivre un raisonnement logique de bout en bout, soit par intérêt, soit par faiblesse intellectuelle.

Prenez par exemple la notion de liberté individuelle, la plupart des gens la confondent avec le secret et croient donc de manière totalement erroné que le secret garantie la liberté, alors que c’est exactement le contraire, c’est le secret qui viole le plus sûrement et systématiquement la liberté. Mais de faire croire que le secret vous garantie la liberté, permet à ceux qui ont le pouvoir de faire ce qu’ils veulent.

En fait, pour savoir si le pays dans lequel vous vivez, les dirigeants et les citoyens respectent les libertés individuelles, il suffit de voir si les gens sont obligés de se cacher ou bien s’ils peuvent librement afficher leur particularité, dès lors où celles ci n’attentent pas à celle d’autrui. Et de constater que ceux qui réclament le plus le secret ce sont les criminels et organisations criminelles, officieuses ou officielles, comme le fameux secret des affaires ou les tribunaux secrets entre dirigeants d’Etat et de multinationales. Les secrets d’Etat et autres conseils de défenses ou pire, les conseils des ministres.. Beaucoup de secrets portant sur la chose publique.

Bref, la vrai liberté, c’est dans l’espace public qu’elle s’affirme, s’affiche, si vous êtes obligé de vous cacher, c’est que vous n’êtes pas libre, mais prisonnier. Ainsi, le débat sur les données personnelles prouve bien que nous ne vivons pas dans une société libre, juste.

de même, croire que la liberté consiste à faire ce que l’on veut, alors que ce n’est vrai que si on est seul, mais dès lors où on est deux, la liberté implique l’établissement de lois communes, sans cela, c’est la domination de l’un sur l’autre, donc, la privation totale de liberté de la personne dominé. Bref, en société, la liberté exige une grande discipline intérieure, la servitude volontaire un minimum et l’esclave aucune, car la discipline est imposé de l’extérieur.

On peut faire la même comparaison entre propriété et responsabilité et montrer que la propriété est fondamentalement incompatible avec la responsabilité, alors que la majorité des gens ont été formaté pour croire l’inverse.

Ou encore, de dire qu’une société civilisé ne verrait pas la loi du plus fort s’imposer, alors qu’il n’y a de loi que celle du plus fort et jamais celle du plus faible ! Bref, la loi du plus fort n’est pas forcément la meilleure, mais c’est la seule qui s’impose.

Et une dernière pour la route car ce devrait être mon dernier commentaire et à l’attention de Lucadeparis car renvoyant à Rousseau. Celle disant que l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers, ce qui est pratiquement impossible dans la réalité, car des intérêts particuliers peuvent êtres convergents, divergents ou neutres entre eux.

En fait, l’intérêt général ne peut être que la somme des utilités particulières à l’accomplissement de la volonté générale où l’intérêt particulier se trouve donc dans son utilité particulière.


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