@Renaud Bouchard
La dialectique de « l’occident » (sans majuscule car il ne la mérite pas), et là nous touchons à une question de civilisation c’est que la coopération rapporte plus que les conflits
(excellent article du Diplo, très documenté)
Gestion de l’eau : entre conflits et coopération
Salif Diop est chef de projet pour le Programme des Nations
unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi.
par Philippe Rekacewicz & Salif Diop, 14 janvier 2008
« Il est plus facile et plus équitable de se répartir les bénéfices de l’exploitation de l’eau que l’eau elle-même. » C’est par cette équation que M. Aaron Wolf exprime le mieux le problème : pourquoi
se faire la guerre pour s’approprier une ressource, si une gestion partagée en permet non seulement l’accès, mais aussi une exploitation économique qui « rapporte » ? Les exemples de coopération sont plus nombreux que les conflits lorsqu’il s’agit de partager l’eau.
Quelques exemples de conflits régionaux
[...]
Au Proche-Orient et dans les pays du Golfe, la pénurie d’eau est
une réalité qui alimente aussi les tensions. Dans cette région,
on est passé d’une situation de stress hydrique à une situation
de pénurie, qui pourrait bien à l’avenir s’accentuer et devenir
critique. La résolution des questions liées à l’usage de l’eau
conditionne en partie les espoirs de paix. L’Etat hébreu n’a
guère de ressources propres en eau, si ce n’est les nappes
phréatiques palestiniennes de Cisjordanie qu’il exploite
illégalement pour son propre profit. Il dépend essentiellement
du Jourdain et de sources situées au Liban et en Syrie. Pour
Israël, la protection « militaire » de ces sources
d’approvisionnement n’est pas un vain mot : en 1964, sous la
menace d’une opération armée israélienne, un projet de canal
de dérivation sur le plateau du Golan entre les fleuves
Hasbani (Liban) et Yarmouk (Syrie) ne fut jamais réalisé. En
2001, les Israéliens ont à nouveau menacé de bombarder un tout
nouveau canal de dérivation des eaux du même fleuve Hasbani,
et un peu plus tard promettaient le même sort au barrage de
l’Unité en construction sur le fleuve Yarmouk, si toutefois il
était mis en service…
Les Etats de la région ont accru leurs prélèvements,
compromettant le renouvellement de la ressource. Les eaux de
surface n’étant guère abondantes, ils ont surexploité les nappes
souterraines.[...]
Israël a aussi signé un accord pour le transfert d’eau douce par
tanker depuis la Turquie.
(Source : blog.mondediplo lundi 14 janvier 2008, par Philippe
Rekacewicz et Salif Diop)
http://blog.mondediplo.net/2008-01-14-Gestion-de-l-eau-entre-conflits-et-cooperation
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Il est intéressant de noter que dans les Accords de Doha
* de novembre 2012, les points 2 et 8 concernent la
possible restitution du Golan (c’est donc qu’elle est
envisagée), et la question de l’eau :
2 La Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté
sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties
signeront des accords de paix sous l’égide des Etats Unis et du
Qatar.
8- Permettre le passage à travers le territoire syrien des
conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à
destination d’Israël.
* Syrie : L’accord de Doha sur la constitution d’une
« coalition nationale » sert les intérêts d’Israël et du Qatar
http://www.silviacattori.net/article3947.html
Le Golan, enjeu économique ou stratégique ?
Pourquoi Netanyahou rejette-t-il toute idée de restitution du plateau ?
> Seuls 40.000 habitants dont 3.000 musulmans,
19.000 druzes et 18.000 juifs installés depuis 1967 occupent la
région.
> L’économie du Golan représente à peine 0,5% du PIB
israélien selon les estimations officielles — soit un milliard
de dollars par an —
> La restitution du Golan, malgré l’importance de ces symboles et l’incidence économique indue, n’est cependant pas vitale pour Israël. [...] Haaretz s’interrogeait : « Un domaine vinicole et une usine d’eau minérale prospères sont-ils suffisants pour que nous annexions une terre occupée, qui n’a d’autre valeur que celle de ses raisins et des ses eaux transparentes ? Après tout, à l’époque des missiles, on ne peut plus parler sérieusement du plateau du Golan comme d’un actif stratégique ». La paix pourrait combler le manque à gagner. Les diplomates débordent d’ailleurs d’idées novatrices pour trouver le chemin d’un accord. …
L’accord autoriserait le maintien des unités de productions israéliennes et des colons dans leurs fermes moyennant une indemnité conséquente que les Américains sont d’ailleurs prêts à payer. La présence règlementée de bases militaires de surveillance permettra de gagner la confiance des deux belligérants et rassurerait Israël pour sa sécurité.
http://www.slate.fr/story/5843/enjeu-%C3%A9conomique-ou-strat%C3%A9gique
06/04 17:49 - njama
pour que mon commentaire ne prête pas à équivoque, la dialectique de l’occident (sans (...)
06/04 17:45 - njama
@Renaud Bouchard Mille fois merci encore pour vos articles qui me permettent d’échanger (...)
06/04 17:42 - njama
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06/04 17:33 - njama
@Renaud Bouchard le péché du Venezuela le Venezuela possède les plus grandes réserves de (...)
06/04 16:46 - njama
@Renaud Bouchard Merci pour vos commentaires. Il y a aussi le carvativir très prometteur, il a (...)
06/04 09:32 - Renaud Bouchard
@njama Bonjour et merci beaucoup pour vos contributions et l’illustration de cette toile (...)
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