@Francis, agnotologue
Le
syndrome du larbin est le syndrome de celui qui a peur de perdre son
confort, de perdre ce qu’il possède, et qui se tourne vers celui
qui représente la force et dont il pense qu’il va le protéger. Il
est l’idiot utile du système car tant que le système a besoin de
lui il est conservé.
L’immense
majorité des gens aspire à une vie tranquille, sans pénurie et
sans danger. Quand tous les besoins essentiels sont satisfaits, il
n’y a pas de conflits. Étant donné que la plupart des gens (les
gens normaux) ne recherchent pas le pouvoir, ils se laissent conduire
par une minorité (les grands patrons, les dirigeants et les
politiques). Ces élites qui dirigent le troupeau font en sorte que
le troupeau reste un troupeau. On fait croire aux moutons qu’ils
sont libres et qu’ils ont leur mot à dire en organisant des
élections où ils vont élire leurs maîtres, pardon leurs
représentants.
Le
soumis est fabriqué en quantités industrielles. En cas de problèmes
sérieux (besoins non satisfaits) et donc quand le pouvoir se durcit,
les soumis se scindent en trois catégories :
-
Les collabos ou pro-système : trop bien adaptés à un monde
malade et profondément injuste, ils trouvent que dans l’ensemble
tout est normal, à part quelques défauts à corriger. Le
terme « collabo » paraît sévère, mais il est justifié
si le peuple est menacé ou maltraité par les élites.
-
Les révoltés ou anti-système : ils se rendent compte que le
monde ne tourne pas rond, que le système est une supercherie
monumentale dans laquelle les élites se reproduisent entre elles, et
ils ne comprennent pas que les autres ne s’en rendent pas compte ou
qu’ils l’acceptent comme une fatalité.
-
Et entre les deux les amibes qui suivent le courant (les « j’sais
pas j’y comprends rien j’m’en fous on verra bien »).
Tiens ! Ça fait un alexandrin. 