Je crois qu’il va falloir que j’écrive un nouvel article. Autant commencer maintenant. J’avais fait une première version dans un post.
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La
discussion est difficile mais elle avance car les réactions méritent d’être
analysées. Même les refus de discuter ont du sens. Évidemment nier qu’il y a eu
une révolution est une position difficile à soutenir. La question qui vient à
l’esprit c’est : mais que s’est-il passé ? La seule réponse que j’ai
reçue c’est que c’était un putsch. Évidemment personne n’est capable d’en
donner une description, de fournir une explication. J’ai eu un roman
d’espionnage qui a tourné court. L’auteur s’est seulement ridiculisé. Sinon mes
questions sont suivies de grands silences. Une autre question tombe sous le
sens. Qu’en est-il des révolutions de 2011 en Égypte, en Tunisie ?
S’agit-il aussi de putschs ou y a-t-il une différence fondamentale avec la
Syrie ? Là encore, je n’ai en retour qu’un grand silence.
J’ai
eu la mauvaise idée d’aborder la question kurde qui est évidemment connexe à la
question syrienne. Ceux qui ne veulent pas apporter de solution au problème
posé se lancent dans de doctes explications pour expliquer qu’il est hors de
question de parler de Kurdistan, de peuple kurde… Tous les arguments éculés, mais
qui vont dans ce sens, sont ressortis. Il y aurait des différences culturelles entre
les kurdes du nord, du sud, de l’est et de l’ouest alors il est impossible de
les réunir. Oui ! Cette question se pose pour toutes les nations. Il y a des
différences culturelles entre les alsaciens, les bretons, les basques, les
niçois mais cependant.... Que penseriez vous de demander leur avis aux
kurdes ? Euh, ben non. Et puis il n’est pas question de donner un
territoire à un peuple qui est un peuple de nomades. Mais, ne seraient-ils pas
un peu sédentarisés ? La mauvaise foi est évidente.
Il
y a évidemment une autre question connexe : le conflit
israélo-palestinien. Il doit être abordé car, au nom d’un raisonnement qui n’a
jamais été explicité, quelques-uns affirment, sans aucune explication, que
quiconque parle de révolution syrienne est obligatoirement un sioniste.
Il faut donc en dire quelques mots. Comment cette folle idéologie du sionisme
a bien pu naître ? C’est une idéologie rétrograde puisque c’est la
négation de tous les progrès de société du XIXème siècle. L’idée d’un état
fondé sur une religion (d’un état-juif) est une remise en question de la
laïcité pour laquelle plusieurs générations se sont battues en Europe. Le
colonialisme en Israël est à mettre sur le même plan que celui qui était
pratiqué par des pays européens en Afrique et en Asie au XIXème siècle.
Celui-ci a certes fait place, dans bien des cas, à un néocolonialisme plus
hypocrite qui maintient les peuples dans un état d’asservissement mais le
colonialisme pratiqué en Israël est du même type que le colonialisme primitif
le plus brutal avec cependant comme différence que les colons ne s’installent
pas pour exploiter « la population indigène » mais pour prendre sa
place en la chassant. Ajoutons qu’Israël est maintenant le seul pays au monde à
pratiquer un apartheid c’est-à-dire à avoir institutionnalisé le racisme. C’est
un pays maintenant plus rétrograde que l’Afrique du Sud. Ajoutons encore à
propos du sionisme que le projet inclus une extension vers l’Est de l’état
hébreu jusqu’au « Grand Israël ». Ce projet menace dès maintenant la
Syrie et le Liban. Comment une telle idéologie, avec toutes ses horribles conséquences,
a bien pu naître au sein d’un peuple qui venait d’être lui-même victime des
pires barbaries et que tout aurait dû incliner, non pas à se transformer en
agresseur, mais bien au contraire à défendre les faibles et les opprimés comme
le préconisent notamment les juifs orthodoxes ? Il faudrait au moins tout un
article pour expliquer cela et peut-être un autre pour discuter des moyens et
des solutions pour mettre fin au désastre actuel. En attendant, il faut
rappeler la seule position qui est conforme aux traditions internationaliste.
Nous sommes avec les jeunes, les travailleurs, ouvriers et paysans de toutes
origines et de toutes religions pour qu’ils en finissent avec un système qui
dresse les peuples les uns contre les autres et pour aboutir à un état
réellement laïque et démocratique où tous les citoyens auront une égalité de
droit. Il est certain que la situation actuelle n’est pas viable. Elle impose
une guerre perpétuelle. Voilà les quatre solutions viables pour ce territoire :
- Extermination
des juifs.
- Extermination
des musulmans.
- La
solution à deux états, préconisée par l’ONU.
- La
solution à un état que je viens d’exposer.
Remarquons bien que personne n’ose
formuler explicitement l’une des deux premières solutions mais ce sont bien
pourtant les solutions implicites qui sont derrière les discours de ceux qui ne
font qu’exacerber la haine pour l’autre camp.
Pour
analyser les faits, il faut une méthode qui permette de voir la réalité malgré
les apparences. Ainsi, pour les marxistes, le moteur de l’histoire est la lutte
des classes et cela même lorsqu’il y a des guerres où, en première apparence,
ce sont des nations qui s’affrontent. Il
y a eu ainsi la guerre de 14-18 où la plupart des hommes « de
gauche » se sont rangés derrière leur bourgeoise. Ils n’étaient pas
nombreux les internationalistes. Mais, quand la révolution russe a éclaté, les
réactionnaires de tous les pays se sont pressés de signer la paix pour se
retourner tous ensemble contre la révolution. Auparavant, en 1970, quand
l’armée de Napoléon III affrontait celle de Bismarck, il ne manquait pas
d’hommes « de gauche » dans les deux camps pour défendre leur
bourgeoisie mais quand la Commune de Paris a éclaté, il est devenu clair que
ces hommes « de gauche » (comme Jules Ferry) étaient de fieffées crapules
réactionnaires et qu’en fait Thiers et Bismarck était tous d’accord pour
écraser la révolution. Rien n’a changé. Quand Barak Obama (et ensuite Donald
Trump) s’oppose à Ashar el-Assad, il ne faut surtout pas perdre de vue qu’ils
sont tous les deux d’accord pour écraser la révolution syrienne et ne doutons
pas que, si cela avait été nécessaire, ils se seraient très bien entendus pour
le faire ensemble. Mais ce n’était pas le projet initial des américains, lequel
a tourné au fiasco, et l’évolution de la situation a fait intervenir une autre
puissance : la Russie.
C’est
avec cette méthode des marxistes révolutionnaires qu’il faut analyser la
révolution syrienne.