@Abolab
On ne peut pas dissocier agriculture et élevage. Si l’on critique l’élevage comme il est mené aujourd’hui (et il est mal mené, il est malmené, c’est même parfois odieux et désespérant) on doit critiquer, concomitamment, l’agriculture, qui, elle aussi, est mal menée.
Parce que l’agriculture, aujourd’hui, est majoritairement industrielle. La question des semences que vous avez évoqué est centrale. Les Hommes ont sélectionné les semences au fil des ans, des siècles même, parce que celles ci correspondaient au climat local. Aujourd’hui nous en sommes loin. Elles sont sélectionnées, non pour leur résistance, mais pour leur productivité. Les produits chimiques font le reste.
Lorsque je parle de la toxicité des plantes, c’est une chose bien réelle. La cuisson de celles ci ne correspond plus à ce qui se faisait auparavant : la fermentation longue au levain pour les céréales, le trempage pour les féculents et les oléagineux. Ce sont des procédés qui désamorcent les anti-nutriments des plantes. Mais personne ne le fait plus. La farine de céréale n’est plus travaillée au levain (ou à la marge) et non par du levain mais par des levures.
https://www.institutdupoids.com/component/k2/item/253-quelles-differences-entre-la-levure-et-le-levain
Et ce n’est pas parce que l’on ne parle jamais des anti-nutriments des plantes que ceux-ci n’existent pas et ne font pas leur ravage dans l’organisme. Il y a, bien entendu, le célèbre gluten, mais l’agglutine des germes des céréales, est tout aussi nocive, comme l’acide phytique. Des méthodes de préparation traditionnelles remettaient les choses en ordre, ce n’est plus le cas.