@Captain Marlo
« Les dirigeants américains sont-ils les
ennemis d’Assad ? Réponse oui ! Ils se sont servis des
mercenaires islamistes complètement fascistes et givrés pour détruire les
Syriens et la Syrie. »
Désolé mais ils sont nombreux à s’être servi des
« mercenaires islamistes complètement fascistes et givrés » à
commencer par el-Assad qui les a fait sortir de ses prisons. Ils étaient tous
d’accord pour faire monter le djihadisme contre la révolution.
« Pareil pour l’Afghanistan, l’Ukraine, la
Somalie,le Soudan, le Liban, l’Irak etc. »
Deux grosses différences entre le Syrie et les
autres pays que tu cites. En Syrie il y avait une révolution et les américains
ne voulaient surtout pas qu’elle soit victorieuse alors ils ont laissé Assad
massacrer autant qu’il le voulait. D’où la deuxième différence : ils ne
sont pas intervenus en Syrie sauf en fin de conflit pour aider Assad à
supprimer l’Etat Islamique qui devenait trop encombrant pour eux puisqu’il allait
jusqu’à vendre du pétrole sur le marché mondial (Faut tout de même pas
exagérer !). Assad était très content de cette intervention américaine qui
« allait dans le bon sens ». C’est ce que j’explique dans l’article.
Ce sont les faits. Mais il y a beaucoup d’autres politiciens qui ne veulent jamais que
des révolutions soient victorieuses. Tu en connais peut-être.
Il y a un troisième point qu’il faut
souligner. Si je prends les cas de l’Irak et de la Lybie,
l’impérialisme américain y est intervenu de façon très différente alors que, je
le répète, il n’est pas intervenu en Syrie. Dans ces cas-là, il fallait bien
évidemment se prononcer contre ces interventions de l’impérialisme américain. Il
fallait défendre les peuples irakien et lybien contre ses agressions étrangères
(bien réelles dans ces cas là contrairement à la Syrie). Pour autant, il ne
fallait pas se laisser aller jusqu’à défendre Kadhafi et Hussein au point de
nier que c’étaient des dictateurs. Faut-il voir encore une différence avec ce
qui se passe actuellement à propos de la Syrie ?
Encore une précision. Quand les USA ont annoncé qu’ils allaient lancer des « représailles humanitaires » mes camarades trotskistes s’y sont opposés. Pour ma par, je m’étais fourvoyé dans un autre parti qui lui aussi, à juste titre, s’y était opposé. En effet, il fallait être contre une agression de l’impérialisme américain contre le peuple syrien. Pour autant, il ne fallait pas défendre le dictateur Assad. Il faut savoir faire les nuances et les séparations. Mais ce qui est évident pour ceux qui raisonnent en termes de luttes des classes ne l’est pas pour tout le monde.
Maintenant que nous connaissons la réalité des objectifs et des dégâts de ces « représailles », je m’en tiens à ce que j’ai dit dans l’article ce qui n’est nullement en contradiction avec cette précision.