« Celui-qui...prendra du haschich après la mescaline quitte une auto
de course pour un poney...Il entre dans l’humain. Il est d’abord envahi
d’un sentiment de bienveillance, il sent dans sa poitrine une sorte
d’agréable encouragement...On peut le faire travailler, le haschich, lui
soumettre des problèmes. Il aura une réponse, il accepte les données
du problème, ce qui est peut-être le plus extraordinaire, mais attention
à la réponse qui vous ridiculisera peut-être, vous et les données du
problème. Mais il ne refuse pas le travail. Il est actif. Un bon os que
l’on peut lui donner, c’est une photo...A lui de travailler,
[contrairement à la mescaline] il faut lui donner son temps de
préparation, de destruction...son temps de mijotage, de reconstruction,
phases où le plus souvent vous ne voyez rien. Il préfère montrer le
problème résolu, c’est à dire le tableau final, parfois stupéfiant...où
les données ont été statufiées en un monstrueux couple inattendu
(cependant toujours sobre et avec de l’élégance dans la solution).
Henri Michaux »Misérable miracle"
On ne parle que de récréatif et de médical, jamais de son usage
religieux par les shivaïtes par ex, où il n’est question ni de recherche
de plaisir, ni de soulager la douleur, mais d’accompagnement dans la
méditation. Bien sûr comme toutes les drogues utilisées par les sociétés
traditionnelles, c’est un usage codifié et guidé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Usage_spirituel_et_religieux_du_cannabis