Bonjour,
Il y a une forme de complaisance envers soi-même à présenter son athéisme comme une affirmation courageuse et non-conformiste.
Dans une société française où les catholiques ont perdu depuis bien longtemps la bataille culturelle, au moins depuis les années 60 et voire avant, c’est plutôt s’affirmer croyant qui est non-conformiste et même carrément disqualifiant dans certains milieux socio-professionnels.
Après les persécutions anticatholiques de la fin du 19ème, l’avènement de la société de consommation nous a coupé de nos traditions religieuses.
L’individualisme, le matérialisme et la perte du sens d’un bien commun a élevé le « moi », le « je le vaux bien et j’ai le droit » au rang de juge absolu de nos actions.
Face à une forme de laïcité officielle parfois hargneuse et militante — qui s’en prend d’ailleurs à tous les croyants, chrétiens comme musulmans-, le peu de courage et de conviction des derniers catholiques et la timidité de l’Eglise romaine ne font pas le poids.
Cela a peut-être un côté positif en diminuant le poids du cléricalisme et du bureaucratisme de l’Eglise de Rome au profit d’une spiritualité plus intime et plus personnelle.