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Commentaire de Hervé Hum

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Hervé Hum Hervé Hum 14 juillet 2021 14:44

Pour ces raisons, le fait que l’humanité cherche actuellement à venir à bout des dégâts environnementaux irréversibles en se servant des recettes d’une idéologie qui les a occasionnés, est tout aussi absurde que de pointer du doigt les milliardaires et les entreprises multinationales pour ne pas s’acquittent de leurs impôts.

C’est très juste et Einstein avait une très belle formule pour le dire « la folie, c’est de faire toujours la même chose et d’espérer un résultat différent », complété par « on ne peut pas trouver la solution à un problème par le même procédé qui l’a engendré » occasionné. Mais pour expliquer cette forme de folie humaine généralisé et qui n’épargne personne, à commencer par tous ceux qui se disent opposant au système actuel, il faut faire appel à Bossuet, disant en substance « Dieu se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences », remplacez Dieu par capitaliste et vous saurez de qui ces derniers se « rient ».

Maintenant, interrogez vous donc pourquoi vous distinguez les milliardaires et les entreprises multinationales, alors même que les premiers sont les mains qui tiennent les outils que sont les multinationales via l’actionnariat qui est le principal pourvoyeur de nouveaux milliardaires. Or, un outil dépend toujours de celui qui s’en sert, l’inverse n’étant pas vrai, sauf pour les fous. Autrement dit, une multinationale, en tant qu’outil, sert toujours les intérêts de celui ou ceux qui en ont le contrôle, que ce soit un seul humain ou toute l’humanité.

Par contre, si l’essentiel de votre article est très juste, vous commettez une faute sur le cas du crédit, parce que vous voyez ce dernier comme un problème, alors qu’il fait partie de la solution, pour tout système autre que le capitalisme cela va de soi.

En effet, si comme vous l’écrivez " la valeur de la monnaie en circulation devrait plutôt représenter la valeur des produits et services générés par l’économie

" alors, cela correspond très exactement à la monnaie de crédit, puisque l’économie générant des produits et services périssables, donc, crées et détruits, cela correspond bien au principe du crédit qui veut qu’on crée de la monnaie temporairement en fonction des besoin de l’économie, mais qui n’a pas vocation à être thésaurisé (l’énormité de la masse monétaire étant dû à la thésaurisation monétaire, donc, la politique de la planche à billet imposé par le transfert de la richesse dans un seul sens, des pauvres vers les riches). Cette dernière étant la condition du système capitaliste, sans laquelle il s’effondre. Le fait que le crédit soit utilisé à des fins malhonnêtes ne change rien, sinon qu’il faut le sortir du contrôle de ces gens malhonnêtes.

La solution aux problèmes posés par le système capitaliste, qui ne peut pas résoudre les problèmes actuels et n’a d’autres solutions que de céder la place à un nouveau système (de nature communiste mais qui ne supprime pas le principe capitaliste, c’est impossible) ou bien de provoquer une profonde et violente régression, la solution passe nécessairement par la fin du dogme de la propriété privé et sa substitution par le principe de la responsabilité. Avec ses avantages immédiats et ses inconvénients, risques à long termes, mais permettant de résoudre les problèmes actuels liés à l’activité humaine et ce, dans tous les domaines.

Mais tant qu’une large majorité de citoyens de la planète persisteront à vénérer les causes dont ils déplorent les conséquences, tel le nationalisme, l’épargne et la propriété privé, rien ne pourra changer fondamentalement. C’est une impossibilité physique, mais qui reste toujours une liberté de l’imaginaire.


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